Parution: un livre sur les migrants de la forêt de Belyounech, aux éditions L'Harmattan

La forêt de Belyounech.

La forêt de Belyounech. . DR

"La Vie des migrants dans la forêt de Belyounech" vient de paraître aux éditions L’Harmattan. Il est signé Jean Louis Edoggé Ntang, un Camerounais qui a migré jusqu’au Maroc, avant de reprendre son voyage vers la France.

Le 17/03/2021 à 07h09

Jean Louis Edoggé Ntang, l’auteur de La Vie des migrants dans la forêt de Belyounech, L'hospitalité des sangliers pose son intrigue dans cet énorme espace vert du Nord du Maroc, dans la région de Ksar Sghir. L’auteur, après son propre périple du Cameroun au Maroc, découvre l’univers clandestin des migrants de Belyounech.

Dans cet espace refuge et hostile à la fois, se créee une nouvelle communauté avec des femmes et des hommes qui rêvent de traverser la Méditerranée pour rejoindre l’Europe. Pourtant certains font le choix d’une intégration au Maroc, comme l’auteur lui-même, pour quelques années. C'est sur ce périple et ses rencontres que revient ce livre.

Jean Louis Edoggé Ntang transformera ses propres expériences, ses périples et ses rencontres, en sujet de recherches. D’abord pour sa thèse en anthropologie à l’Université de Rennes 2, portant sur la présence des migrants subsahariens au Maroc, puis pour cet ouvrage qu’il aborde dans une démarche sociologique. Il se penche en effet sur cette vaste communauté, née dans cette forêt, qu’il appelle "zone grise", à la limite de l’Afrique du Nord et de l’Europe.

La présentation de l’ouvrage explique, "L'expérience migratoire est la rencontre de lieux insoupçonnés, invisibles, dont aucune carte géographique ne dresse l’existence". Et d’ajouter "Ces marges invisibles où le formel et l’informel se recoupent constamment sont au cœur des territoires, de la vie des sociétés, de leurs préoccupations quotidiennes".

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Jean Louis Edoggé Ntang quitte son pays, le Cameroun, par la route le 1e janvier 2005. Après avoir traversé le Nigéria, le Niger, l’Algérie, il arrive au Maroc, où il s’intègre et devient chercheur vacataire au centre Jacques Berques de Rabat, un Institut français de recherche à l’étranger (IFRE), pendant deux années.

Ce n’est qu’en 2010 qu’il rejoint la France où il poursuit des études universitaires. En septembre 2018, il commence un doctorat en anthropologie, sur le thème de l’immigration subsaharienne au Maroc et de ses enjeux. En 2021, il publie cet ouvrage sur le même sujet. Le Maroc l'aura marqué.

Par Qods Chabaa
Le 17/03/2021 à 07h09