Rabat: une exposition inédite de chefs-d'oeuvre italiens à la Villa des arts

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La Fondation ONA-Villa des Arts de Rabat, l’ambassade d’Italie, l’Institut Culturel Italien et le Musée Maxii à Rome organisent, du 8 juin au 3 octobre, une exposition inédite sous le thème «Classic reloaded mediterranea".

Le 30/05/2019 à 17h36

La Villa des arts de Rabat abrite une exposition inédite à partir du 8 juin prochain. Classic reloaded mediterranea. L’exposition dévoile une partie de la collection du Musée MAXXI, Musée national des arts du XXIème siècle considérée comme l’ambassadrice du dialogue entre les peuples et instrument de diplomatie culturelle.

Organisée par Bartolomeo Pietromarchi, Directeur de MAXXI Art, avec Eleonora Farina, l’exposition «CLASSIC RELOADED » propose la revitalisation d’un patrimoine identitaire commun, une base culturelle et artistique grâce à laquelle il est possible d’aller de l’avant pour reprendre un dialogue, pour faciliter la compréhension entre les peuples, aujourd’hui plus nécessaire que jamais, le véritable antidote contre le fondamentalisme.

Elle représente à travers 20 œuvres de 13 artistes italiens qui font partie de la collection du musée, la culture de la « mer qui se trouve entre les terres », l’autonomie culturelle et, en même temps, la cohabitation entre les peuples et les mouvements migratoires qui caractérise les pays de la Méditerranée.

Ces œuvres vont dialoguer dans la Villa du Parc, espace principale de la Villa des Arts de Rabat et concrétisant ainsi la mission et la démarche de la Fondation ONA également. 

Le rapport avec la ville de Rabat et avec la culture de la capitale marocaine renforce la citation de la tradition byzantine du fond en or de Senza Titolo de Gino De Dominicis, ou la référence ironique à la mythologie romaine de Lapsus Lupus di Luigi Ontani.

L’installation de Remo Salvadori La stanza dei verticali, avec une utilisation sensuelle du cuivre et la référence aux concepts fondateurs de la géométrie, nous ramène à l’architecture classique, tandis que dans les sculptures de Bruna Esposito, en marbre polychrome et bâtons de bambou, la dimension domestique et architecturale s’entremêle.

Avec ses photos, Mimmo Jodice revisite les sculptures, les peintures et les mosaïques de l’époque classique et leur permet de reprendre vie, alors que Flavio Favelli avec le collage de tapis de différentes origines qui composent Fiori Persiani, reproduit cette culture de dialogues et de rencontres qui fait partie de l’identité méditerranéenne.

Les céramiques de Salvatore Arancio, nous emportent aux traditions populaires autochtones avec des références archaïques et mythologiques. Les œuvres de Sabrina Mezzaqui font référence à une culture millénaire de très haute qualité artisanale, celle de la broderie et du découpage, qui dialogue parfaitement avec les décorations moresques. Pour une esthétique aniconique et ornementale à la matrice arabo-musulmane, on retrouve Icosaedro de Pietro Ruffo, tandis que les compositions de Luca Trevisani s’interrogent sur la présence et sur l'absence, sur la fragilité et sur l’équilibre, des binômes sur lesquels se base la sculpture classique.

Par Khalil Ibrahimi
Le 30/05/2019 à 17h36