Vidéo. Essaouira: la rénovation de l'ancienne médina va bon train

Le360

Avec un taux d’avancement de 46,5%, la rénovation de l’ancienne médina d’Essaouira se poursuit sans heurt. Doté d’une enveloppe globale de 300 millions de DH, le programme de modernisation de l’infrastructure urbaine de la ville alloue une part significative à la réhabilitation des habitats menaçant ruine (HMR).

Le 22/01/2022 à 18h36

Assommée par la pandémie, Essaouira place ses plus grands espoirs dans les projets structurants à venir, prévus dans les domaines des routes (renouveau de la route côtière entre Safi et Essaouira), construction de barrages collinaires au niveau de la province, et en attendant d’accueillir la Cité futuriste des Arts et de la Culture prévue pour 2025. Mais, à court-moyen terme, c’est la résurrection de l’ancienne médina qui agite la ville en ces temps particulièrement calmes. 

Le programme de réhabilitation et de mise en valeur de la médina d’Essaouira, qui s’étale sur la période 2019-2023, a pour finalité de préserver le patrimoine à la fois matériel et immatériel de la ville. A cet effet, l’état d’avancement du programme a été au centre d’une réunion de travail, tenue vendredi au siège de la préfecture, en présence, entre autres, du conseiller de Sa Majesté et président-fondateur de l’Association Essaouira-Mogador, André Azoulay, de la ministre de l’Aménagement du Territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, Fatima Zohra El Mansouri, du ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, du wali de la Région Marrakech-Safi, Karim Kassi-Lahlou. Objectif de la rencontre: établir un bilan d'étape des travaux de rénovation de la médina et identifier les contraintes qui bloquent le bon déroulement des projets en cours.

Ainsi, sur les 27 projets prévus, 3 sont déjà achevés, 14 en cours de travaux, 7 en cours d’étude et de lancement, tandis que 3 rencontrent quelques difficultés. «Globalement, nous avons enregistré un taux d’avancement satisfaisant estimé à près de 46,5%», confie Badre Kanouni, président du groupe d’Al Omrane, qui s’occupe de la maîtrise d’ouvrage déléguée sous la supervision des comités régionaux et provinciaux.

Doté d’une enveloppe globale de 300 millions de DH, le programme alloue 37% de ces ressources à la modernisation de l’infrastructure urbaine et à la réhabilitation des habitats menacés de ruines. «Notre plus grande crainte c’est que la ville d’Essaouira se transforme en musée. La particularité des médinas au Maroc est que des gens y habitent», souligne Fatima Ezzahra El Mansouri.

A l’issue de cette rencontre, une visite de terrain a été effectuée à différents sites, notamment la Sqala du port, l’espace «Bayt Dakira», et des projets en cours de réalisation dans l’ancienne Médina d’Essaouira. Fruit d’un partenariat entre le Fonds Hassan II, le Conseil de la région Marrakech-Safi, le Conseil Communal d’Essaouira et le Groupe Al-Omrane, le programme, entend, pour rappel, répondre à quatre axes majeurs: la réhabilitation de l’espace urbain, la restauration et la mise en valeur du patrimoine historique, la promotion de l’accès aux services sociaux et le renforcement de l’attractivité touristique et économique de l’ancienne médina d’Essaouira.

Par Ayoub Ibnoulfassih
Le 22/01/2022 à 18h36