Vidéo. Samy Naceri: «au Maroc, je me sens chez moi»

Adil Gadrouz

Le 15/01/2021 à 18h01

VidéoDe passage au Maroc pour le tournage du film "Atoman, Wind Rider", le premier super-héros marocain, le plus célèbre des Taxi Driver, l’acteur Samy Naceri, raconte, pour Le360, l’histoire de ce film, où il joue le rôle du méchant, mais aussi la particularité des tournages en temps de Covid. Il se confie aussi sur son amour pour le Maroc. Rencontre.

C’est à Casablanca, où Samy Naceri est de passage pour le tournage d’Atoman, Wind Rider, du réalisateur Anouar Moatassim, qui met en scène le premier super héros marocain, que Le360 a rencontré l’acteur franco-algérien, révélé pour avoir interprété le rôle de Daniel Morales, dans la saga cinématographique Taxi, de Gérard Pirès et Gérard Krawczyk. 

«C’est l’histoire d’un super héros marocain, moi j’ai le rôle du méchant dedans. Ça parle de la quête d’un cœur qui donne des supers pouvoirs et Hakim Imlil, qui est joué par le chanteur l’Artiste, est un hacker et c’est lui qui va recevoir tous les super pouvoirs. Donc, dans le film, on va se battre. Il y aura des cristallisations, des effets spéciaux et on fait confiance à Anouar pour nous sortir un bon film», raconte Samy Naceri.

Dans son film, le réalisateur belgo-marocain Anouar Moatassim a subtilement intégré un sujet d’actualité à son scénario, le Covid-19. En effet, dans le film, Hakim Imlil, interprété par le chanteur l’Artiste, dont c’est là le premier rôle au cinéma, est un hacker, recherché à l'international.

Son tort? Avoir hacké les serveurs informatiques d’un laboratoire, afin de faire bénéficier des malades, atteints de Covid-19, d’un médicament générique à faible coût.

«Anouar a intelligemment mêlé la covid-19 à cette histoire, c’est un sujet qui nous concerne tous. Tout se passe bien, nous avons tourné à Casablanca et dans les jours qui viennent, nous allons à Ouarzazate. Nous avons une bonne équipe et nous sommes contents», explique Samy Naceri.

A ce sujet, l'acteur raconte, pour Le360, comment se déroulent les tournages, en cette période de pandémie. 

«Pour les tournages, on fait énormément attention, on se protège. Après il y a des scènes d’amour, par exemple, où on ne peut pas respecter les distances de sécurité. En France, j’avais un tournage où nous devions présenter un test négatif avant de signer le contrat et nous étions obligés de rester avec la production jusqu'à la fin du tournage. Nous n’avions pas le droit de retourner dans nos familles. Il y a pas mal de films qui ont été tourné comme ça et nous les verrons bientôt sur grands écrans dès que les salles rouvriront», explique-t-il. 

En France, où l'acteur mène la majeure partie de sa carrière, la crise sanitaire a lourdement impacté l’industrie du cinéma et celle du spectacle. Les salles de cinéma et les théâtres n’ont toujours pas pu reprendre leur activité. A ce propos, l’acteur confie que c’est une situation difficile pour les comédiens et les acteurs aussi bien sur le plan financier que sur le plan artistique.

«En Espagne, j’ai vu qu’un concert avait été organisé. Dans une salle qui prend habituellement 1000 personnes, ils ont réuni entre 300 et 500 personnes avec leur masque et [une] prise de température à l’entrée, et tout s’est bien passé... Donc, il y a moyen de faire quelque chose. En France, l’autre jour je voyais [Fabrice] Luchini, sa pièce a dû être reportée deux fois, quand on est passionné et quand on aime ça, mis à part le côté financier, c’est très dur», souligne Samy Naceri, 

Concernant son actualité, l’acteur franco-algérien est actuellement à l’affiche d’un autre film, réalisé par un Marocain, «Redemption day», de Hicham Hajji.

Déjà sorti aux Etats-Unis, le film se trouve actuellement dans le top 10 des meilleures ventes, se réjouit l’acteur. 

Samy Naceri sera aussi à l’affiche du prochain film de Mouloud Achour, Franco-algérien, « Les méchants », qui sort en salles en France au mois de février 2021. 

Interrogé sur ses relations avec le Maroc, l’acteur répond qu’il s'y sent comme chez lui: «je suis d’origine algérienne, mais je n’ai pas beaucoup été en Algérie. Ici, au Maroc, je me sens chez moi, il y a un air de famille. Je sais qu’il y a mon père qui se balade quelque part», confie l'acteur de Taxi

Par Mehdi Heurteloup et Adil Gadrouz
Le 15/01/2021 à 18h01