Administration numérique: les poches de résistance

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Revue de presseKiosque360. Au Maroc, l’e-gov en est toujours au stade de projet. Voici tout ce qui reste à faire.

Le 19/01/2020 à 22h26

«A ce jour, le constat est que nous avons pris beaucoup de retard. Mais comment le rattraper? Peut-être avec une autre génération de fonctionnaires». Le constat a été fait par le secrétaire général du ministère de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’administration, département de la Réforme de l’administration, Ahmed Laamoumri, lors de l’assemblée générale de l’Apebi. Et cela concerne l’administration numérique qui tarde à se mettre en place.

Selon L’Economiste, cela fait trois ans que le ministère du Commerce et de l’Industrie a pris l’initiative de piloter et de porter politiquement les projets relevant du numérique. Mais «c’est un débat qui n’est pas simple... Je crois que s’il y a un électrochoc à faire, c’est à nous de l’acter par la réglementation», suggère Laamoumri.

«Parmi les initiatives phares qui ont marqué l’e-gov, figure celle initiée en 2014 par le département de la Réforme de l’administration et portant sur les plateformes de réclamation en ligne (Chikaya.ma)», note le quotidien. «Il nous a fallu 1 an, voire 2 ans de débat pour convaincre le SGG (Secrétariat général du gouvernement, NDLR) que nous n’avons plus besoin du papier. Le point d’achoppement portait sur les couches rurales», explique Laamoumri.

L’administration réfléchit sans consulter les principaux acteurs concernés, surtout ceux relevant de domaines à réglementer. «Des fois, nous sommes cloués à nos textes, dans nos bureaux. L’on essaie de faire appel à des experts internationaux et cabinets pour faire un benchmark, mais nous sommes encore limités», reconnaît le SG du département de la Réforme de l’administration. «Dans le cadre de la réforme des textes, un plan national de réforme de l’administration a été mis en place. Cette réforme couvre la période 2018-2021. Elle s’articule autour de 4 axes: organisationnel, managérial, la transformation digitale, l’éthique et la moralisation de l’administration», ajoute-t-il.

Au total, la réforme comprend 24 projets. Mais qui dit transformation organisationnelle dit aussi charte de déconcentration, laquelle consiste à déléguer les pouvoirs de l’administration centrale, voire à les transférer vers les services déconcentrés et extérieurs. En principe, «le plan de transfert se fera sur 3 ans».Ce projet vient d’être finalisé sur le plan documentaire.

Par Khalil Ibrahimi
Le 19/01/2020 à 22h26