Aéronautique-Electronique. Des signes d’essoufflement

Alors que les exportations, tous produits confondus, se sont nettement améliorées durant les deux premiers mois de 2015, l’aéronautique et l’électronique ont été à la traîne. Assez étonnant pour deux secteurs habitués à tirer la croissance des exportations industrielles derrière l’automobile notamment. Pour les deux premiers mois de l’année 2015, ces deux secteurs ont reculé de 2,3% à 1,23 milliard de dirhams pour l’aéronautique et de 2,1% à 1,19 milliard pour l’électronique. S’agit-il d’une tendance de fonds? Rien n’est moins sûr puisque l’année 2014 s’est soldée par une amélioration pour ces deux secteurs.

L’aéronautique plus touchéeL’électronique a enregistré une croissance de 26% durant l’année 2014, par rapport à l’exercice précédent, engrangeant un chiffre d’affaires de 8,75 milliards de dirhams. En revanche, la croissance a été nettement moins forte pour le secteur aéronautique qui avait progressé de 3,2% à 7,44 milliards de dirhams. En s’inscrivant dans une perspective plus longue, on sent nettement qu’il y a un ralentissement, du moins pour l’aéronautique. En effet, entre 2008 et 2013, la croissance annuelle moyenne des exportations de produits aéronautiques a été de 17,5%, tirée par l’installation de grands groupes. L’arrivée de Bombardier était censée doper la croissance. Malheureusement, cela coïncide avec un net ralentissement. Au niveau du Gimas, on estime qu’une autre lecture est possible, "car les chiffres de l’Office des changes n’intègrent pas l’ingénierie et la maintenance", qui sont des exportations de service, comme le souligne Maria El Filali, la directrice du Gimas.