Affaire immobilière «Casablanca Parc»: de nouveaux rebondissements

Sadreddine Benhima, co-fondateur du groupe Maprinvest et de sa filiale Treize Huit

Sadreddine Benhima, co-fondateur du groupe Maprinvest et de sa filiale Treize Huit . DR

Initié par la société Treize Huit, filiale du groupe Maprinvest, le projet immobilier «Casablanca Parc» fait à nouveau parler de lui. Des dizaines de réservataires lésés ont organisé un sit-in, ce samedi 5 octobre, sur le site du projet à Sidi Maarouf.

Le 05/10/2019 à 17h50

La manif de ce samedi intervient à un moment où plusieurs étapes ont été franchies sur la voie de la relance du chantier. Contacté par Le360, le promoteur du projet, Sadreddine Benhima, affirme avoir réussi à renégocier et boucler un nouveau plan de restructuration de sa dette bancaire. Pas moins de 150 millions de dirhams (entre fonds propres et dettes) seront injectés pour assainir la situation et relancer le chantier, nous confie le co-fondateur du groupe Maprinvest.

Mieux encore, poursuit notre interlocuteur, environ 30 millions de dirhams ont été débloqués pour rembourser les réservataires qui se sont désistés et qui réclament depuis plusieurs mois la restitution des sommes avancées. «Une vingtaine de bénéficiaires, dont je fais partie, ont déjà été remboursés entre juillet et août 2019», témoigne Oussama, l’un des réservataires. «Ces remboursements ont été opérés grâce à un apport personnel. J’ai voulu montrer que nous sommes en train de débloquer la situation. Mais je ne peux continuer à contribuer seul aux remboursements», explique le patron de Maprinvest.

Entre-temps, Benhima s’est arrangé pour racheter les parts de son associé, Fouad Khattat, propriétaire de Société Centrale de Constructions et Réalisations (SCCR), l’entreprise en charge de la construction.

Le retrait de SCCR est aujourd’hui acté mais tarde encore à se faire concrétiser. Alors que Khattat exige un paiement 100% cash, Benhima tient de sont côté à ce qu’une partie de la transaction soit adossée à une caution bancaire. «Nous sommes en train de formaliser la phase finale de la sortie de l’actionnaire», ajoute Benhima.

Prévue initialement courant 2016, la livraison du projet «Casablanca Parc», un complexe résidentiel de moyen standing, a pris du retard. Organisés en collectif, les réservataires lésés, aussi bien ceux qui se sont désistés et qui réclament aujourd’hui la restitution des sommes avancées, que ceux qui attendent toujours d’être livrés, organisaient régulièrement des sit-in sur le site du projet (non loin du Parc Casanershore), ou encore devant le siège du groupe Maprinvest au centre du quartier CIL à Casablanca.

Les réservataires ont cessé de se manifester pendant plusieurs mois, de février 2019 jusqu’à il y a une semaine. Benhima assure que les représentants des clients ont été conviés à une réunion chez le notaire qui se charge des transactions de remboursement pour prendre connaissance de la situation en toute transparence et être rassurés sur l'avancement de la sortie de crise. «Les représentants des clients ont signé le procès verbal du notaire attestant de l’avancement de la situation. Ces mêmes personnes ont lancé un sit-in dont je comprends mal la teneur à la veille du dénouement de ce dossier», s’étonne le promoteur du projet «Casablanca Parc».

Par Wadie El Mouden
Le 05/10/2019 à 17h50