Agadir: le casse-tête de la gestion des déchets

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Revue de presseKiosque360. A Agadir, la fameuse question de la gestion des déchets se pose ardemment. Pour l'instant, plusieurs scénarios sont à l'étude. Quel est celui qui se dégage ? Eléments de réponse.

Le 29/03/2017 à 00h46

La question de la gestion des déchets refait surface à Agadir. Le contrat liant la commune de la ville et les 9 autres commune du Grand Agadir arrive à terme fin 2017, nous annonce Aujourd'hui le Maroc, dans son édition du 29 mars. Selon le quotidien, plusieurs scénarios sont à l'étude. La grande question à l'ordre du jour: doit-on garder la décharge de Tamellast ou opter pour une nouvelle? Difficile d'y répondre sans étudier le problème en tenant compte de tous les aléas actuels, même si la piste d'une nouvelle décharge à Amskroud est déjà fortement envisagée.

Plusieurs données rendent le choix ardu. La décharge de Tamellast est loin d'atteindre sa durée d'exploitation maximale, il lui reste encore 10 ans de vie. Alors pourquoi se diriger vers un nouveau site? Ce choix est animé par la mise en place d’un centre d'enfouissement et de valorisation, et non pas d'un centre d'enfouissement technique. Ainsi, un benchmark est à prévoir pour s'inspirer des meilleures expériences au niveau national, mais aucune expérience locale ne peut constituer un modèle en la matière.

Le deuxième handicap à ce scénario est la question financière. Les autres communes accumulent, en effet, les dettes envers la commune d'Agadir. Une nouvelle décharge oui, mais à quel coût? Quels sont les moyens dont disposent les différentes communes pour payer leur dû? Le Grand Agadir n’ayant pas bénéficié du programme national des déchets ménagers, les ministère de l'Intérieur et de l'Environnement promettent un premier virement pour l'année 2018. De même, une étude de faisabilité est promise dans 10 jours pour accélérer la mise en œuvre de ce centre d'enfouissement et de valorisation.

Pour rappel, le programme national des déchets ménagers est un programme de réforme et de développement du secteur, élaboré par le ministère délégué chargé de l'Environnement et le ministère de l'Intérieur avec l'appui de la Banque mondiale. Là aussi, plusieurs donnes viennent s'interposer. Le nouveau site d’Ameskroud manque notamment d'accessibilité, d'eau, d'électricité et de connexion téléphonique. Un modèle de centre d'enfouissement et de valorisation nécessitera aussi la mise en place de centres de transfert dans les différentes communes, pour acheminer les déchets vers la nouvelle décharge, sans oublier l'intégration du volet social.

Par Fayçal Ismaili
Le 29/03/2017 à 00h46