Agriculture: faut-il s’inquiéter du retard des pluies?

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Revue de presseKiosque360. Bien que la pluie se fasse toujours attendre, il ne faut pas forcément craindre le pire. Il est encore tôt pour prédire une année de vaches maigres. Décembre 2017 et janvier 2018 devraient être décisifs.

Le 03/11/2017 à 00h17

Le retard des pluies ne semble pas effrayer tous les opérateurs du secteur agricole. Dans son édition de ce vendredi 3 novembre, L’Économiste rapporte que «certaines zones affichent une sérénité à toute épreuve et mènent les travaux des sols dans l’attente des précipitations pour effectuer les semailles».

Et pour cause, les professionnels approchés par le journal estiment la situation est susceptible de changer du jour au lendemain compte tenu des changements climatiques qui n’épargnent pas le pays. Le risque est d’avoir à gérer soit la sècheresse soit les inondations.

Le journal reste toutefois convaincu que l’année 2018 ne serait pas aussi généreuse en pluies que 2017. Ce qui explique que les prévisions du taux de croissance se situent à peine à 3%, porté par les activités non agricoles avec une progression de 3,6% de leur valeur ajoutée prévue en 2018. 

L’Économiste assure cependant que le royaume se distingue par un climat à la fois méditerranéen au Nord et aride au Sud, avec une saison sèche et chaude et une autre froide et humide. Cela se traduit concrètement par une région du Nord-Ouest plus arrosée que le reste du pays. Mais le cumul moyen annuel des précipitations y varie considérablement. Il peut atteindre plus de 800 mm sur les reliefs et ne pas dépasser les 300 mm sur les plaines avoisinantes.

Normalement, la pluviométrie annuelle avoisine les 140 milliards de m3 avec une grande variabilité selon les années. Ainsi, le régime hydrologique de l’ensemble des bassins se caractérise par l’alternance des séquences humides et sèches, intercalées par des années de forte pluviométrie ou de sévère sécheresse.

«Le bassin de Ouargha, l’un des plus productifs du pays, avec un apport moyen de 2,5 milliards de m³ par an, a par exemple, enregistré des apports extrêmes variant de 0,1 milliard de m³ en 1994-1995 à 40,2 milliards en 1996-1997. La quasi-totalité de ce cumul a été enregistrée durant les mois de novembre et décembre 1996», conclut le quotidien économique casablancais.

Par Rachid Al Arbi
Le 03/11/2017 à 00h17