ALE avec la Turquie: le Maroc réclame un partenariat gagnant-gagnant

Rencontre d'affaires Maroc-Turquie, le 15 janvier 2020, à Rabat.

Rencontre d'affaires Maroc-Turquie, le 15 janvier 2020, à Rabat. . DR

Le Maroc a tapé fort, ce mercredi 15 janvier, sur la table de la rencontre d'affaires Maroc-Turquie en réclamant un rapide rééquilibrage de la balance commerciale avec Ankara et réduire un déficit de 1,6 milliard de dollars. Les détails.

Le 15/01/2020 à 12h58

Moulay Hafid Elalamy, ministre du Commerce, de l'industrie, de l'investissement et de l'économie numérique, l'a dit clairement en face de la ministre turque du Commerce, Puhsar Pekcan, qui conduit une délégation d'hommes d'affaires de son pays. La rencontre, à laquelle ont participé notamment les patronats des deux pays, a été axée sur les moyens de combler cet énorme avantage de la Turquie dont les produits ont noyé le marché marocain dans le cadre de l'accord de libre échange commercial qui lie le royaume à la Turquie.

Moulay Hafid Elalamy avait déjà haussé le ton lundi devant la Chambre des représentants en affirmant que si la Turquie n'arrivait pas à trouver une solution à ce déficit, son département serait alors obligé de revoir unilatéralement l'accord de libre échange.

Ce mercredi, lors de la rencontre qu'il a co-présidée avec son homologue turque, le ministre est revenu à la charge en martelant que le royaume aspire à un partenariat «gagnant-gagnant», appelant la Turquie à investir au Maroc via la création d'entreprises dans le royaume. "Il faut créer de la richesse, juste en installant des entreprises turques qui permettraient notamment le déplacement des capitaux et la promotion de l'emploi", a-t-il affirmé en substance.

Dans le cadre de l'accord de libre échange, la Turquie exporte au Maroc quelque deux milliards de dollars par an contre des importations du Maroc de seulement 600 millions de dollars.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 15/01/2020 à 12h58