Algérie: le grand clash des voitures importées

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La nouvelle législation concernant l’importation des véhicules neufs a été à l’origine d’un charivari indescriptible. Certains pays comme l’Allemagne ont déjà ou vont incessamment recourir aux voies diplomatiques pour exprimer leur mécontentement.

Le 11/09/2015 à 11h30

L’affaire du blocage des véhicules importés continue de faire des vagues en Algérie.

Après les Français et les Allemands, les concessionnaires auto asiatiques entendent faire, eux aussi, pression sur le gouvernement algérien, via leur représentation diplomatique, pour que leurs véhicules bloqués au port soient libérés.

Les Allemands, rappelle-t-on, avaient récemment convoqué l’ambassadeur algérien afin de lui signifier leur mécontentement de voir leurs véhicules coincés dans les ports d’Algérie. Selon certaines sources citées par la presse, ils soupçonneraient une «concurrence déloyale», vu que «le gouvernement algérien favorise les marques françaises».

Flambée des prix

Selon le quotidien algérois, «El Watan, tout a commencé avec la signature, en mars dernier, d’un arrêté fixant le cahier des charges relatif aux conditions et modalités d’exercice des activités de concessionnaires de véhicules neufs. Officiellement, l’objectif visait à imposer de nouvelles normes de sécurité. Officieusement, le gouvernement entendait limiter les importations, pour faire face à l’impact négatif de la baisse des cours du pétrole sur les finances du pays. Une étude du ministère du Commerce algérien est allé dans le sens de la justification de la décision gouvernementale en arguant que les importations avaient «transformé» le pays en un «vaste espace de stockage», après que 2 millions de véhicules aient été importés entre 2010 et 2014.

Dans les faits, de janvier à juillet, les importations ont concrètement diminué, mais il n’en demeure pas moins que depuis l’application du cahier des charges, la situation est devenue d’autant plus kafkaïenne que l’Exécutif prévoit d’imposer des taxes salées à l’importation des grosses cylindrées et que la dépréciation du dinar face au dollar a fait grimper les prix des véhicules de près de 30%.

Par Le360
Le 11/09/2015 à 11h30