Alliances choisit le règlement amiable

Au moment de la publication de ses résultats, le groupe Alliances avait annoncé un plan stratégique. Dans un communiqué à paraître dans la presse du jeudi 16 avril, il dévoile les deux premières mesures concernant ce plan de redressement. Le contenu principal de ce communiqué est sans équivoque : le groupe choisit la "procédure de règlement amiable sur le pôle construction". Cette dernière a été initiée devant le Tribunal de commerce de Casablanca. "Ainsi, sur requête des sociétés EMT, EMT Bâtiment, EMT Routes et EMT Levage, filiales du groupe Alliances, le Président du Tribunal de commerce de Casablanca, a décidé le lundi 13 avril dernier, l’ouverture d’une procédure de règlement amiable" au bénéfice des créanciers du groupe, affirme le communiqué. Cette décision a été possible après audition desdits créanciers, mais également des dirigeants des différentes filiales du groupe.

Un conciliateur nommé pour trois moisDans la foulée, Alliances a nommé Abderrahim Lahjouji, pour lui servir de conciliateur, pour une période n’excédant pas trois mois. L’ex-président de la CGEM a néanmoins demandé à ce que sa mission puisse éventuellement être prorogée d’un mois, au cas où il ne parviendrait pas à boucler les dossiers de règlement amiable. Il appartient à Lahjouji, durant cette période, de favoriser le fonctionnement des filiales en difficulté d’Alliances, mais aussi et surtout de rechercher la conclusion d’un accord avec leurs créanciers.Par ailleurs, une deuxième mesure importante a été prise, constituant une étape importante dans le redressement de la situation financière. Il s’agit d’un protocole d’accord signé avec une banque de la place qui est une étape importante du processus de restructuration globale du groupe. Le plan mis en place devrait bientôt être finalisé et fera l’objet d’une annonce prochainement.Il convient de rappeler que le groupe Holmarcom, à travers sa filiale Comptoir de la Métallurgie, avait fait obtenir la saisie des comptes bancaires d’Alliances pour le règlement de la dette de ses filiales. C’est pour éviter que pareille situation ne se renouvelle que le groupe a choisi de privilégier cette procédure.