Après Air France, sa filiale Joon aussi dans la tourmente

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Revue de presseKiosque360. Joon, la filiale d’Air France créée il y a neuf mois, connait sa première crise sociale. En effet, les hôtesses et stewards de la compagnie ont récemment entamé une grogne visant à dénoncer leurs conditions de travail pénibles et des salaires jugés insuffisants.

Le 23/08/2018 à 20h07

Le nouveau patron d’Air France-KLM n’aura pas seulement à gérer la crise au sein de la compagnie mère. En effet, depuis quelques jours, Joon, la filiale du transporteur français, lancée il y a neuf mois, est aussi dans la tourmente.

Selon Latribune.fr, qui relaie l’information dans l’une de ses publications sur son site internet ce 23 août, les hôtesses et stewards de Joon ont récemment entamé leur grogne. «Des syndicalistes chez Joon et Air France ayant requis l'anonymat font état d'un fort mécontentement des personnels navigants commerciaux (PNC) en raison de la pénibilité de leurs conditions de travail et de la faiblesse de leur salaire», précise le journal.

Il faut dire que la colère monte du fait de la gestion catastrophique des plannings ainsi que des conditions proposées. «La situation actuelle et le manque de considération sont perçus comme un manque de respect. Beaucoup de collègues pensent à quitter la compagnie face à toutes ces problématiques», confie une source anonyme à Latribune.fr.

On apprend aussi que la direction de Joon reconnait les difficultés auxquelles sont confrontés ses collaborateurs. «Joon est une compagnie jeune qui a à peine neuf mois d'existence et qui connaît une croissance très forte puisque nous sommes passés de 6 à 15 avions en six mois, et effectivement nous ne sommes pas parfaits. Pour autant, il n'y a pas de malaise mais des dysfonctionnements. C'est pourquoi nous travaillons avec les PNC pour améliorer les process», soutient la directrice des opérations de Joon, Sophie Bordmann, ajoutant que la compagnie va faire appel à un cabinet pour élaborer un système qui permettra aux agents du planning d'intégrer l'élément fatigue dans la construction des emplois du temps. Latribune.fr précise aussi que le nombre de jours d'engagement devrait diminuer. Affaire à suivre.

Par Ismail Benbaba
Le 23/08/2018 à 20h07