Après la CMR, le gouvernement s’attaque à la CNOPS

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Revue de presseKiosque360. Après avoir été en déficit pour la première fois en 2017, la situation de la CNOPS s’aggrave. Le gouvernement souhaite réformer cette caisse, au point d’en faire une priorité dans le cadre d’un dialogue social pourtant toujours bloqué.

Le 30/09/2018 à 20h10

Alors que la principale caisse de retraite au Maroc, la CMR, n’est pas encore totalement sortie d’affaire, les pouvoirs publics s’attaquent à une autre caisse de prévoyance sociale pour laquelle les signaux d’alerte ont déjà retenti.

L’information nous vient d’Aujourd’hui le Maroc dans son édition du lundi 1er octobre. La publication affirme en effet que le gouvernement commence à s’intéresser de près à la situation de la CNOPS (Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale), après que cette dernière a affiché son premier déficit l’année dernière et que ses chiffres devraient empirer au terme de l’exercice en cours. C’est pourquoi, ajoute Aujourd’hui le Maroc, le gouvernement a inscrit le sauvetage de cette caisse en tête des priorités du dialogue social. Si ce dernier connaît des blocages sur beaucoup de points, le cas de la CNOPS semble unir l’ensemble des parties.

Selon les premières indiscrétions révélées par le quotidien, l’idée proposée par le gouvernement à ses partenaires sociaux concerne la refonte en profondeur des statuts de la CNOPS avec comme principal objectif de clarifier sa situation juridique. Sur ce point, ajoutent les sources du journal, la caisse connaît un véritable flou, dans le sens où elle n’est considérée ni comme une association professionnelle, ni comme une organisation. Pour y remédier, les plans du gouvernement visent à doter la CNOPS du statut d’établissement public, un changement qui ne peut intervenir que par la promulgation d’une nouvelle loi.

Et ce n’est pas tout, à en croire le journal. En effet, il serait également question de calquer le modèle de fonctionnement de la CNSS pour l’appliquer à la CNOPS. Mais une telle réforme ne peut intervenir que si un accord avec les partenaires sociaux est trouvé. Mais dans un contexte de crise du dialogue social entre l’équipe de Saâd-Eddine El Othmani et les syndicats, au point où qu’il est devenu une véritable épine dans le pied du gouvernement, l’éventualité d’un accord est peu probable.

Par Fayza Senhaji
Le 30/09/2018 à 20h10