Assurance: les impayés risquent de faire vaciller le secteur

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Revue de presseKiosque360. Le montant des impayés et rachats de contrats des compagnies d’assurance ne cesse de progresser et a atteint 11,3 milliards de DH en 2016. La situation n’est pas sans risque sur la rentabilité du secteur.

Le 29/08/2017 à 00h12

C’est une épée de Damoclès qui menace les compagnies d’assurance. Dans son édition du jour, L’Economiste analyse l’effet latent de la hausse des impayés et de la montée des rachats de contrats d’assurance-vie sur les comptes des assureurs. Pour le quotidien, la poursuite de cette progression «va laisser des traces». Au total, les impayés et rachats de contrats se chiffrent à 11,3 milliards de DH à fin 2016. A eux seuls, les impayés ont augmenté de 7,6% pour se monter à 6,8 milliards de DH. A ce niveau, l’encours représente 1/5e des fonds propres du secteur. Dans ce sillage, le cumul des montants non reversés par les intermédiaires s’élève à 4,5 milliards de DH, en progression de 7%.

Le journal constate que cette hausse des créances en souffrance impacte la profitabilité des compagnies. Et cela est, généralement, un motif de litige avec l’administration fiscale, car les obligations de provisionnement ne portent que sur les impayés des assurés. Les assureurs sont ainsi obligés de couvrir la totalité des créances en souffrance de 18 mois, 50% de celles de 12 mois et 25% de celles de 9 mois. Pour les primes non perçues auprès des intermédiaires et dépassant 15 jours, une couverture de 100% des montants est obligatoire. A cela s’ajoute l’institution du paiement comptant de la prime d’assurance automobile. L’Economiste note, cependant, que des facilités de paiement restent pratiquées. 

Les compagnies peuvent cependant, s’agissant du stock des impayés des intermédiaires, être dispensées de provisionnement en cas de protocole d’accord «crédible».

Autre préoccupation du secteur, les rachats qui ont bondi de 67% à 5,9 milliards de DH en 2016. Le journal assure que certains épargnants ont retardé le rachat de leur contrat pour éviter de s’acquitter de la taxe sur la solidarité. D’où le boom constaté en 2016. Et la tendance pourrait s’accélérer avec la chute des taux obligataires.

Par Rachid Al Arbi
Le 29/08/2017 à 00h12