Atlanta ne craint pas le risque Samir

Revue de presseKiosque360. Si la situation de la Samir inquiète bon nombre d’acteurs sur le marché, le management d'Atlanta-Sanad reste tout à fait serein. Dans son édition du jour, L’Economiste observe que la compagnie s’est immunisée face à ce risque et ne risque aucun impact sur ses résultats semestriels.

Le 30/09/2015 à 00h11

La situation financière de la Samir ne semble pas inquiéter le management d’Atlanta-Sanad. Pour L’Economiste, le tandem est certainement, parmi les compagnies d'assurances, le plus exposé à la crise du raffineur. Mais le patron du groupe, Mohamed Hassan Bensalah, cité par le quotidien, tempère: «La participation d’Atlanta-Sanad dans la Samir s’élève à 350 millions de DH et nous avons déjà provisionné 300 millions de DH». Ce qui ne représente pas plus de 3% du portefeuille de participation des deux compagnies (10,4 milliards de DH). Ainsi, le management «écarte tout risque lié au raffineur». Et de s’interroger sur la participation ou pas de l’assureur à l’augmentation de capital votée par le dernier conseil d’administration de la Samir. Le management avoue clairement «ne pas encore avoir pris de décision». Et d’ajouter que celle-ci «dépendra des modalités de l’augmentation de capital, du plan de restructuration financière et de la gouvernance de l’entreprise».

Toujours est-il que la Samir reste un gros client avec ses 70 millions de DH de budget de prime en 2014, soit 4,5% du chiffre d’affaires de la Sanad. Sur l’année 2015, la Samir paie normalement ses primes, soutient l’assureur. Les primes dommages et responsabilité civile ont été réglées. Et, en dépit de ses difficultés financières, le management assure à L’Economiste que le raffineur a soldé les deux premiers trimestres des polices accident de travail et assurance maladie. Mais il attend encore d’encaisser les 10 millions de DH de primes du troisième trimestre. «Il faudra patienter quelques jours encore pour déterminer une éventuelle défaillance» fait savoir le journal.

Les difficultés de la Samir n’ont cependant pas eu d’impact significatif sur les comptes de la compagnie, constate le quotidien. Pour preuve, la hausse de 8,3% des primes émises à plus d’1 milliard de DH, de janvier à juin, contre à peine 4,2% de plus pour le marché. Le chiffre d’affaires de la branche vie a, par conséquent, progressé de 14% à 120 millions de DH. Evolution similaire pour les revenus issus de la branche non-vie qui atteignent 891 millions de DH contre une baisse de 1,5% du marché. Et cela va s’améliorer pour le reste de l’année. «Le gros du renouvellement des contrats d’assurance auto interviendront en septembre et décembre», commente un spécialiste au journal. En attendant, la compagnie a amélioré son résultat technique de 45%.

Dans ce sillage, le résultat financier accélère de 67% à 185 millions de DH, en dépit de l’exposition de 42% de son portefeuille de placement au marché actions. Au final, Atlanta affiche des bénéfices de plus de 122 millions de DH, en croissance de 37%. Les comptes consolidés s’inscrivent sur la tendance haussière. Les revenus consolidés d’Atlanta dépassent 2 milliards DH, en augmentation de 7%. Le résultat net passe de 120 à 131 millions de DH.

A noter que la profession travaille avec les autorités sur un réajustement du contrat programme signé en 2010. «Le bilan reste jusqu’ici mitigé», constate L’Economiste.

Par Rachid Al Arbi
Le 30/09/2015 à 00h11