Atlanta poursuit sa dynamique de croissance et minimise l’impact Samir

Mohamed Hassan Bensalah, PDG d'Atlanta Assurances

Mohamed Hassan Bensalah, PDG d'Atlanta Assurances . Brahim Taougar - Le360

La filiale assurance du groupe Holmarcom surperforme le marché. Le résultat net consolidé a été impacté positivement par le résultat financier (dividendes et externalisation de plus-values obligataires). L’impact de la Samir sur la compagnie reste négligeable.

Le 30/09/2015 à 16h44

La compagnie Atlanta poursuit sa nouvelle dynamique de croissance tirée, d’une part, par le renforcement de son réseau avec 35 nouveaux agents (le réseau passe à 135 agents exclusifs et 145 courtiers partenaires), améliorant ainsi sa politique de proximité avec la clientèle et, d’autre part, par l’élargissement de l’offre avec le lancement de produis et services innovants (Auto Cash qui permet l’indemnisation en cash dans les 30 minutes, lancement de l’application mobile Atlanta, etc.).

Cette dynamique a impacté positivement sur les résultats financiers de la compagnie. En consolidé, le chiffre d’affaires s’est amélioré de 6,6% à 2008 MDH, largement supérieure à celle du marché. Cette progression est surtout le fait de la branche Vie en augmentation de 14,3%, mais aussi de la Non-Vie en évolution de 5,6%. Cette évolution est le fruit du développement de l’ensemble des produits commercialisés à travers le réseau traditionnel et le réseau bancaire.

Le résultat net a progressé de 9,2% à 131 MDH. Ce résultat est porté essentiellement par l’amélioration des indicateurs financiers.

A noter aussi qu’à fin juin, Atlanta affiche un ratio combiné (frais de gestion et coût des sinistres/total des primes encaissé) de 97% et un rapport sinistres/prime de 65%. De même, le ratio de solvabilité de la compagnie ressort à 341% (fin 2014).

Un portefeuille de placements de 10,37 milliardsPar ailleurs, les placements d’Atlanta/Sanad ont atteint 10,37 milliards de dirhams à fin juin 2015, dont 5,015 MDH pour Atlanta et 5,355 MDH pour Sanad. Celui-ci reste dominé par les placements actions (42%), les fonds obligataires (40%) et les placements immobiliers (18%). A fin juin, ce potefeuille offre des plus-values latentes s’élevant à 660 MDH.

Au niveau des comptes sociaux, le chiffre d’affaires d’Atlanta au premier semestre a progressé de 8,3% à 1010 MDH, soit le double de celui du marché, contribuant à l’amélioration de la part de marché de la compagnie. Cette évolution est soutenue aussi bien par l’activité Vie (13,6%) que la Non-vie (7,6%). Le résultat d’exploitation s’est apprécié de 6% à 144 MDH. Le résultat net a affiché une forte progression de 37,1% à 122 MDH, porté par l’amélioration significative du résultat financier en évolution de 66,7% à 185 MDH. Cette forte hausse du résultat financier, dans un contexte de baisse du marché boursier, s’explique par l’importance des dividendes et surtout l’externalisation des plus-values obligataires.

Impacts de la SamirPar ailleurs, le groupe Holmarcom, actionnaire à hauteur de 5,78% dans le tour de table de la Samir, est directement concerné par la situation du raffineur, d’autant plus qu’Atlanta figure également parmi les assureurs de la société. Toutefois, en matière d’assurance, «la prime de la Samir s’établit à 70 MDH et ne pèse qu’à peine 4,5% du chiffre d’affaires de la compagnie et la quasi totalité de la prime de la Samir est cédée en réassurance», a rassuré Jalal Benchekroun, DG d’Atlanta, ajoutant que «la Samir s’est acquittée, jusqu’à présent, de ses primes». L’échéance de fin septembre (les règlements se faisant trimestriellement) donnera une idée à l’assureur sur la solvabilité de la Samir.

En matière de placements, le groupe Atlanta/Sanad détient un portefeuille en titres Samir d’un montant globale de 350 MDH sur un portefeuille de placement global de 10 milliards de dirhams, soit 3,5 % du portefeuille de placement. Et dans tous les cas, la compagnie d’assurance reste sereine, et ce d’autant plus qu’elle affiche un taux de couverture de ses créances à hauteur de 98% et le portefeuille Samir a été totalement provisionné.

Enfin, répondant à une question relative au contrat-programme, Mohamed Hassan Bensalah, PDG d’Atlanta, a souligné que du point de vue législatif et règlementaire, des avancées ont été réalisées. Et pour le reste, des réajustements seront apportés après discussions entre les autorités de tutelle et les acteurs du secteur.

Par Moussa Diop
Le 30/09/2015 à 16h44