Automobile: l'AMICA répond aux importateurs de vitrage

DR

Selon l'association des industriels, plus de deux tiers des pièces détachées qui se trouvent sur le marché ne sont pas conformes. Si du vitrage a été bloqué au niveau des ports, c'est que le centre en charge des contrôles fait preuve de plus de rigueur.

Le 21/06/2016 à 10h14

Les industriels de l’automobile contre-attaquent. Quelques jours à peine après que des importateurs de vitrage automobile ont dénoncé le blocage de leur produit au niveau des ports, l’Association marocaine de l’industrie et du commerce automobile (AMICA) sort de son silence pour expliquer ce qui se passe réellement dans le secteur.

Rappel des faits! Le 18 mai dernier, le ministre de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique publie une nouvelle circulaire imposant un contrôle systématique des pièces détachées automobiles par le Centre technique des industries des équipements pour véhicules (CETIEV).

Depuis cette date, de grosses quantités de pièces détachées, dont du vitrage automobile, n’obtiennent pas le certificat de conformité pour pouvoir accéder au marché national. Cette situation a irrité les importateurs qui ont dénoncé le travail du CETIEV et, surtout, l’éventualité d’un conflit d’intérêts, vu que le centre relève désormais des industriels.

«Il faut savoir que plus de deux tiers des pièces détachées importées au Maroc ne sont pas conformes aux normes de sécurité les plus basiques», explique Hakim Abdelmoumen, président de l’AMICA.

Celui-ci confirme en effet que des produits se sont retrouvés bloqués dans les ports, en particulier Tanger Med. Mais selon lui, cela est surtout dû à la qualité des produits qui n’était pas conforme. «Auparavant, ces importateurs avaient des astuces pour contourner les contrôles effectués au niveau des ports. Aujourd’hui, le CETIEV ne permet plus cela», précise-t-il.

Si certains importateurs qualifiés «d’honnêtes» par Hakim Abdelmoumen ont salué cette rigueur du Cetiev, d’autres ne l’entendent pas de la même oreille et font tout pour faciliter l’accès de leurs produits au marché, même si cela peut constituer un danger pour les automobilistes qui vont les acheter.

Par Younès Tantaoui
Le 21/06/2016 à 10h14