Automobile: malgré la pandémie, Renault contrôle toujours 43% des ventes au Maroc

Renault subit de plein fouet l'effet de la pandémie, a annoncé le groupe français le lundi 20 juillet 2020, tout en constatant «une reprise commerciale en juin». Sur les six premiers mois de l'année, Renault (qui inclut aussi les marques Dacia, Lada, Alpine, Samsung Motors) fait moins bien que le marché mondial -en baisse de 28,3%-, en enregistrant une chute de 34,9% de ses ventes mondiales.

Cette situation, le constructeur l’explique par «sa forte exposition aux pays ayant subi un strict confinement». C’est le cas du Maroc où le groupe au losange avait, comme tous ses concurrents, été contraint de suspendre ses activités commerciales et industrielles dès la mi-mars avant une reprise progressive à partir de mai.

Au Maroc, le groupe Renault a ainsi enregistré «une baisse de 43,7% sur un marché qui a chuté globalement de 43,3 %», déclare au le360, Rie Yamane, du département des communications externes du groupe.

Rie Yamane indique à Le360 «qu’au terme de ce premier semestre 2020, le groupe a vendu 19.689 véhicules sur le marché marocain, répartis entre 5.861 véhicules Renault et 13.828 véhicules Dacia. Sa part de marché au Maroc ressort à 43 %».

Lire aussi : Exclusif. L’usine Renault de Tanger suspend temporairement sa production dès la semaine prochaine

Globalement, sur le marché européen en baisse de 38,9%, Renault voit ses ventes chuter de 41,8%. Cette contreperformance s'explique, selon le groupe français, avant tout par celle de la filiale roumaine à bas coûts Dacia (-48,1%), particulièrement touchée «par son exposition au marché des clients particuliers».

Cependant, le groupe tire parti de sa présence en Russie, son deuxième marché après la France, où ses ventes ont fléchi de «seulement» 19,5%. Sa part de marché y a progressé de 1,4 point à 30,2%, grâce à sa marque locale Lada. Même tendance au niveau de l'Inde où les ventes ont baissé de 28,7% dans un marché qui s'est effondré de 49,4%.

En Chine où Renault reste un acteur marginal et où il se recentre sur les utilitaires et les véhicules électriques, les volumes ont reculé de 21,2%, soit environ au même rythme que l'ensemble du marché. Au Brésil, elles ont chuté de 46,9%, dans un marché en baisse de 39%.