Automobile: pari gagné pour le Maroc

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Revue de presseKiosque360. L’industrie automobile marocaine s’est imposée en l’espace de dix ans, pour devenir l’un des secteurs moteurs de l’économie nationale. Aujourd’hui, le secteur se projette sur de nouvelles dimensions.

Le 19/02/2019 à 21h22

Près d’un dirham sur deux engrangés à l’export industriel est dû au secteur automobile, affirme L’Economiste qui s’intéresse à l’industrie automobile dans sa livraison du 20 février. Le quotidien indique que ce secteur constitue le premier poste avec 44,5% des exports industriels, ce qui représente un total de 70 milliards de dirhams. Il faut dire que le secteur automobile marocain est en plein boom, avec des performances qui dépassent, depuis quelques années, celles de secteurs tels que les phosphates.

Soulignons que cette montée en puissance de l’industrie automobile marocaine s’est opérée en l’espace de dix ans seulement, sous l’impulsion du Plan d’accélération industrielle qui a notamment mis l’accent sur la création d’écosystèmes. Selon L’Economiste, le plan d’accélération est très en avance par rapport à ses objectifs à l’horizon 2020, surtout en ce qui concerne l’emploi, puisqu’on est déjà à 97% du total projeté de 163.000 emplois.Pour les exportations, on note qu’elles sont à 70% avec 70 milliards de dirhams réalisés à l’export et un taux d’intégration locale de 50,5%, à 15 points de l’objectif final.En ce qui concerne le câblage, constate L’Economiste, la mise en place des écosystèmes a permis de booster son développement. Ainsi, sur l’emploi, le secteur est en avance sur son objectif fixé avec 82.000 postes de travail créés, soit 17% de plus que le score prévu pour 2020. On note aussi que le chiffre d’affaires est de 2 milliards d’euros, soit 80% de l’objectif.

Le quotidien souligne aussi que la filière Batteries poursuit sa bonne forme avec déjà 1.500 postes de travail, objectif initialement prévu. Même schéma pour le métal-emboutissage et pour l’intérieur véhicule. Aujourd’hui, estime le journal, il s’agit de réfléchir à l'intégration des intrants de base pour chacune des industries qui serviront à développer la filière. Notons que, pour le câblage, le Maroc avait réussi à attirer de grands noms du secteur comme Coficab en 2001 et, tout récemment, Acome. Toutefois, il reste à intégrer la filière du cuivre, en grande partie importé, ce qui permettrait à l’écosystème d’augmenter son chiffre d’affaires et sa valeur ajoutée, fait remarquer L’Economiste, rappelant que d’autres écosystèmes récents tels que les écosystèmes Ingénierie, extérieur véhicule et pièces de rechange, qui se sont ajoutés, sont très prometteurs. Sur les pièces de rechange, l’AMICA, qui regroupe les opérateurs de l’industrie automobile, entend travailler avec les importateurs actuels de pièces de rechange pour les accompagner, dans le but de devenir eux-mêmes producteurs et d'alimenter le marché local, tout en profitant des opportunités à l’export.

Par Ismail Benbaba
Le 19/02/2019 à 21h22