Bank Al Maghrib garde un œil sur les réformes

Le siège de de Bank Al-Maghrib.

Le siège de de Bank Al-Maghrib. . DR

Revue de presseKiosque360. Selon L’Economiste, le Conseil de politique monétaire de Bank Al Maghrib, qui se tient aujourd’hui mardi 16 juin, ne devrait pas annoncer de mesures spectaculaires.

Le 16/06/2015 à 02h58

Sauf coup de théâtre, les autorités monétaires devraient garder inchangé le taux directeur, à moins qu’elles ne veuillent donner encore plus de lubrifiant à l’activité économique, souligne l'Economiste dans sa livraison de ce mardi 16 juin. Il faut dire qu’en plus de contenir les risques inflationnistes, les économies sur la facture des importations des produits pétroliers continueront à améliorer la situation des comptes extérieurs. Les prévisions du déficit de la balance des opérations courantes se maintiendraient autour de 3 points du PIB en 2015, comme l’avait indiqué la banque centrale. Notons que la prévision a été confirmée par le FMI au cours de sa récente mission. Aussi, si les deux gros moteurs à l’exportation (Automobile, phosphates et dérivés) et les transferts des fonds des MRE maintiennent leur dynamique, il est possible que le déficit continue de se réduire.

De même, L’Economiste fait remarquer que les réserves de change ont continué d’augmenter en dépit du coup de froid accusé par les recettes touristiques, et que la menace d’un déséquilibre extérieur s'est éloignée. Cela explique, d’ailleurs, pourquoi le gouvernement s’est pour l’instant gardé de tout tirage au titre de la ligne de précaution et de liquidité (LPL) contractée auprès du FMI. Force est de noter que les perspectives de croissance sont plus que favorables et que le contexte extérieur l'est tout autant. Ainsi, la croissance devrait s’établir à 5% en 2015, tirée par une très bonne campagne agricole et l’accélération relevée dans certaines branches industrielles, notamment les métiers mondiaux du Maroc.

Sur le plan budgétaire, les engagements sur la réduction du déficit devraient être tenus grâce aux effets de la décompensation des prix des carburants. Selon L’Economiste, même si ce risque disparaît, force est de constater que deux autres problèmes pointent à l’horizon: le coût du statu-quo actuel sur la réforme des retraites des fonctionnaires (civils) et le traitement des difficultés financières du régime d’assurance maladie des agents de l’Etat. A cela s’ajoute aussi le chômage des jeunes qui ne cesse de prendre de l’ampleur, en dépit de la reprise économique. Le journal souligne que l’augmentation de la dette publique à environ 65% du PIB reste viable (FMI). Toutefois, le Fonds Monétaire International presse le gouvernement de réformer, dans les meilleurs délais, le système des retraites afin d’en assurer la viabilité tout en étendant la couverture.

Par Ismail Benbaba
Le 16/06/2015 à 02h58