Banques: les filiales étrangères sous la loupe de Bank Al-Maghrib

Succursale de Bank Al-Maghrib, avenue Hassan II, à Casablanca. 

Succursale de Bank Al-Maghrib, avenue Hassan II, à Casablanca.  . Le360 : Adil Gadrouz

Revue de presseKiosque360. En raison du poids de plus en plus important des filiales étrangères dans les bilans des banques marocaines, la banque centrale devient plus regardante sur leurs activités, quitte même à multiplier les missions sur place.

Le 18/08/2016 à 01h56

La banque centrale s’intéresse de plus en plus aux filiales étrangères des banques marocaines. Et pour cause! La contribution de ces filiales aux activités de leurs maisons mères devient chaque année plus importante.

Dans son édition du jeudi 18 août, le quotidien l’Economiste explique qu’en 2015, les activités opérées par ces banques à l’étranger ont représenté 22% du total des actifs, contre 19% une année plus tôt. Une augmentation est également enregistrée, au niveau de la contribution des filiales africaines, sur le résultat net des trois principaux groupes opérant sur le continent. Le ratio est en effet passé de 25% en 2014 à 28% en 2015.

Selon l’Economiste, c’est ce constat qui pousse désormais Bank Al-Maghrib à renforcer son dispositif de contrôle et de sanction. Deux missions de contrôle de filiales des banques à l’étranger ont justement été menées en 2015. Une première mission a été conduite au Bénin, en concertation avec la commission bancaire de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA). «L’opération a porté sur la qualité des actifs ainsi que le système de gouvernance et de pilotage mis en place par la maison mère», révèle l’Economiste.

La seconde mission a été effectuée au Gabon et au Cameroun. Le quotidien explique que la banque centrale, dirigée par Abdellatif Jouahri, a opté pour une approche de scoring qui prend en compte la taille des filiales par rapport à celle du groupe, la qualité de ses actifs, sa rentabilité, sa capitalisation, le niveau du risque pays et l’appréciation formulée par le régulateur du pays hôte.

Il n’est pas exclu que ce genre de mission se multiplie à l’avenir.

Par Fayza Senhaji
Le 18/08/2016 à 01h56