Bourse 2014. Banques: Le CIH surperforme le secteur

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Quand la place financière se redresse, on le sent souvent à travers le secteur bancaire. Avec leurs 9,48% de croissance, les bancaires ont fortement contribué à tirer la bourse vers le haut. C’est CIH bank qui remporte la palme en faisant un bond de 21%.

Le 01/01/2015 à 19h15

Ahmed Rahhou, le président CIH Bank, a de quoi être très fier. La banque, filiale de la CDG, est revenue dans les bonnes grâces des investisseurs à la Bourse de Casablanca. Elle affiche la plus forte croissance du secteur bancaire. CIH Bank a fait un bond de 21,15% durant l’année 2014, terminant au cours de 315 dirhams contre 260. C’est la première fois que cette banque, plusieurs fois soutenue par le Trésor public, surperforme le marché. Car, pendant ce temps, Attijariwafa bank gagne 12,79%, la BMCE Bank 7,58%, et la BCP 1,23%. En revanche, les banques à capitaux étrangers, à savoir le Crédit du Maroc et la BMCI, sont toujours dans une période difficile. Le premier recule de 4,26% et la seconde perd 10%.

Image dépoussiéréeCette forte croissance CIH Bank s’explique surtout par ses très bonnes performances financières. Il n’est plus question de pertes cumulées de difficultés liées au financement d’un secteur hôtelier en déroute ou de soutien irrationnel de quelque politique gouvernementale que ce soit. Il ne s’agit plus que de rentabilité et cela dure depuis quelques années. C’est donc du solide. En 2013 par exemple, CIH Bank a cumulé 515 millions de DH de bénéfices, en hausse de 5% par rapport à 2012. Et au premier semestre 2014, il a réalisé un résultat net part du groupe de 267 millions de dirhams, contre 245 millions en 2013.

Il faut reconnaître que l’image de la banque a été dépoussiérée. On est passé de Crédit immobilier et hôtelier à CIH Bank, pas uniquement en plaquant une enseigne lumineuse en bleu blanc et rouge devant chaque agence. L’offre de CIH Bank, très innovante, est revenue aux standard du secteur, notamment celle des Big three, Attijariwafa bank, BCP et BMCE Bank, sans sacrifier à la qualité du service et au coût. Le portefeuille client a été assaini et les dettes sont désormais obtenues à des taux correspondant au vrai prix de l’argent. Au-delà de la croissance du secteur, le secteur bancaire a su résister aux conséquences des créances en souffrances qui ont explosé dans chacun des établissements.

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 01/01/2015 à 19h15