Cafouillage autour de la succession d’Omar Faraj à la tête de la DGI

La direction générale des impôts à Rabat.

La direction générale des impôts à Rabat. . DR

Alors que les spéculations vont bon train concernant le remplaçant d’Omar Faraj à la tête de la Direction générale des impôts (DGI), les supputations qui désignent tantôt Mustapha Aman, tantôt Khalid Zazou, chacun en tant que directeur intérimaire, n’ont fait qu’alimenter la confusion. Explications.

Le 17/09/2019 à 09h08

Il n’en est rien. A hier, lundi 16 septembre, en fin d’après-midi, il n’existe encore aucun document officiel qui désignerait un directeur intérimaire, en remplacement de Omar Faraj, nous confie un haut responsable au ministère des Finances. Ce qui est certain en revanche, c’est que durant les deux semaines précédant son départ, le DG sortant, Omar Faraj, avait chargé Khalid Zazou, l’actuel directeur des études et de la législation, d’assurer l’intérim en son absence. Cette mission a pris fin vendredi 13 septembre dernier à 16h30, soit au même moment où Faraj, du haut de ses 62 ans, a officiellement quitté la DGI, après avoir fait valoir son droit à la retraite.

La DGI a donc entamé une nouvelle semaine sans directeur, ne serait-ce qu’à titre intérimaire. C’est à se demander si une administration d’une si grande importance est en mesure de fonctionner sans qu’il y ait un DG à sa tête, sachant que la DGI est composée de 5 directions et de 16 divisions.

«Chacun des cinq directeurs continue à gérer les affaires qui relèvent de sa compétence conformément aux attributions et aux prérogatives qui sont les siennes. Le ministre donne généralement aux cinq directeurs la mission de le représenter dans la gestion des affaires courantes», explique cet ancien directeur au ministère des Finances. Et d’ajouter: «pour l’ensemble des directeurs à la DGI, le travail repose sur des fiches qu’ils envoient au ministre pour avis ou décision. En cas d’urgence, le dossier est traité directement avec le ministre». Notre interlocuteur affirme que les décisions prises à la DGI, avec ou sans DG, relèvent déjà des prérogatives de chacun des cinq directeurs. «La mission d’un directeur intérimaire se limite à la gestion des courriers et à l’effort de concertation et de coordination entre les différentes directions», poursuit-il.

Selon ce fin connaisseur des rouages du ministère des Finances, le moment n’est pas propice à la désignation d’un DG intérimaire. La préparation du Projet de loi de finances 2020, du projet de loi-cadre sur la fiscalité et, enfin, de la clôture de l’exercice fiscal 2019 plaident en faveur de la nomination imminente d’un DG. Le caractère sensible et urgent de ces rendez-vous donne beaucoup de crédit à ceux qui parient que la nomination du successeur de Omar Faraj ne tardera pas bien longtemps. Pour certains, ce n’est plus qu’une question d'heures.

Par Wadie El Mouden
Le 17/09/2019 à 09h08