Casablanca: de nouvelles arrestations dans l’affaire «Bab Darna»

Maquette d'un projet de Bab Darna

Maquette d'un projet de Bab Darna . DR

De nouveaux rebondissements dans le scandale immobilier «Bab Darna». La liste des personnes arrêtées dans le cadre de cette affaire s’allonge. Le notaire, lui, a été entendu ce matin à la préfecture de police de Casablanca.

Le 05/12/2019 à 16h30

Après l’arrestation, jeudi 21 novembre dernier, de celui que l’on qualifie de cerveau de «la plus grosse arnaque immobilière du Maroc», à savoir Mohammed El Ouardi, président fondateur du groupe immobilier "Bab Darna", puis de son comptable guinéen, Mohamed Touré, deux nouveaux responsables de la holding tombent dans les filets de la justice.

Il s’agit de Hicham El Bouamrani, directeur commercial et Faila Othmane, un proche d’El Ouardi et associé unique d’une SARL, du nom de "Bab Darna Holding", créée le 18 octobre dernier (selon le modèle J consulté par Le360) et au nom de laquelle El Ouardi émettait les chèques en bois remis aux réservataires lésés dans le cadre de cette affaire. Selon nos informations, El Bouamrani et Faila ont comparu ce jeudi matin devant le procureur du roi près le tribunal correctionnel de Aïn Sebaâ.

Le notaire choisi par El Ouardi pour assurer le rôle de dépositaire exclusif des contrats de réservation des projets fictifs de "Bab Darna" est à son tour directement impliqué dans cette affaire. Me Mohamed Mawhoub, c’est son nom, a été vu ce matin à la Préfecture de police de Casablanca. Les victimes l’accusent formellement d’avoir contribué à l’escroquerie orchestrée par la bande d’El Ouardi. Au moment où nous mettions en ligne, on a appris que Me Mawhoub aurait été placé en garde à vue.

Le directeur général du groupe, Othman El Boukfaoui, fait quant à lui l’objet, depuis plusieurs jours, d’un avis de recherche au niveau national.

Environ 12 projets immobiliers «fictifs», tous standings confondus, ont été commercialisés par le groupe "Bab Darna" ces deux dernières années. El Ouardi et ses multiples sociétés immobilières ne détiennent aucun des terrains sur lesquels devraient être bâtis ces projets, laissant ainsi sur le carreau plus de 1200 réservataires.

Certains estiment à 40 milliards de centimes le montant des avances non restituées par le groupe "Bab Darna".

Par Wadie El Mouden
Le 05/12/2019 à 16h30