Casablanca doit 2 milliards de subventions à M’dina Bus

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Revue de presseKiosque360. Très remontée par les reproches qu’on lui adresse, notamment celui de ne pas investir dans des bus, M’dina Bus accuse la ville de Casablanca de ne pas avoir versé assez de subventions. Les détails sur le dossier chaud de la rentrée.

Le 17/09/2015 à 23h35

C’est le dossier chaud de la rentrée, selon La Vie Eco (édition du 17 au 24 septembre). Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le tout nouveau maire de Casablanca, Abdelaziz El Omari, ne risque pas de s’ennuyer. La polémique, qui concerne les transports publics, a été ravivée par Mohamed Sajid himself, quelque temps avant sa défaite. Celui-ci a en outre adressé une mise en demeure à M’dina Bus pour la sommer de respecter ses engagements en matière d’investissement dans les bus.Une sommation qui n’a pas lieu d’être, puisque la non-réalisation des investissements prévus serait une conséquence directe du non-respect des engagements pris par la ville elle-même dans le cadre du contrat de gestion déléguée. Une fabuleuse partie de ping-pong, donc, où chacun renvoie l’autre à ses propres défaillances.

D’année en année, le déficit généré par l’activité s’accumule et les autorités publiques devront de toute manière le résorber. Or, M’dina Bus, très remontée, affirme être toujours dans l’attente des 2 milliards de DH de subventions qui n’ont jamais été versés par la ville, malgré les réclamations de l’entreprise. Un montant faramineux, déjà évoqué par un ancien élu au cours d’une des dernières sessions du conseil sortant mais qui n’a jamais été confirmé par Sajid. A noter que la ville n’a également jamais tenu sa promesse de financement de 200 nouveaux bus.

D’après les données de la société de transport, le déficit d’exploitation est de 120 MDH en moyenne par an et généré par 620 millions de charges et 500 millions de recettes. Un déficit tout de même moins important qu’en 2010.Il est donc certain que la nouvelle équipe communale sera attendue au tournant par M’dina Bus, qui s’alarme aussi de la mauvaise fluidité du trafic. Affaire à suivre.

Par Sanae El Asrawi
Le 17/09/2015 à 23h35