Casablanca: les détails du programme d'appui de la Banque mondiale

DR

Le Conseil communal de Casablanca et la Banque mondiale (BM) ont lancé, lundi 5 mars, le programme d'appui de l'institution internationale à la métropole, qui s'élève à 172 millions d'euros et dont la première tranche a été déboursée le 19 février dernier.

Le 05/03/2018 à 18h32

Le prêt de la Banque mondiale comporte un nouveau modèle d'appui à un programme intégré de réformes et d'investissements en vue de développer les capacités globales de la ville, d'améliorer l'environnement urbain et l'accès aux services de base et d'optimiser l'environnement des affaires, a affirmé le président du Conseil communal Abdelaziz El Omari, lors d’une rencontre destinée à jeter la lumière sur les projets qui seront financés par ce prêt.

Il a souligné que la BM avait apporté un appui financier à la ville de Casablanca, dans le cadre du premier Programme Prêt pour Résultats (PPR), pour répondre aux défis liés à la mise à niveau des infrastructures, la valorisation de l'égalité sociale et le développement des moyens de financements limités.

Abdelaziz El Omari a également indiqué que la ville de Casablanca vise à moderniser son modèle de gouvernance et de gestion urbaine, ajoutant que la Banque mondiale lui apporte un appui financier pour l'aider à devenir une ville plus compétitive et attrayante.

Il a rappelé que ce prêt en faveur de la commune de Casablanca a été approuvé pour appuyer l'accomplissement des objectifs de développement urbain de la ville. Il a précisé que ce programme d'appui, qui constitue la première opération de prêt communal réalisée au Maroc, s'inscrit dans la continuité du Plan de développement du grand Casablanca (PDGC), lancé et formalisé par la signature de conventions-cadres devant le roi Mohamed VI en septembre 2014, avec l'objectif de stimuler l'attractivité et la compétitivité économique de la ville dans le cadre du programme de régionalisation en cours.

La réussite de ce programme entraînera l'amélioration des conditions de vie des Casablancais, la promotion de la compétitivité économique et du climat des affaires, et le renforcement de l'attractivité de la ville, a-t-il indiqué.

Pour sa part, la directrice régionale de la BM, Marie Françoise Marie-Nelly, a indiqué que ce prêt à taux variable et qui s'étend sur une durée de six ans (2016-2022) avec une période de grâce de 7 ans et une période de paiement étalée sur 23 ans, a pour objectif d’accroître la capacité d'investissement de la commune, de mettre à niveau le milieu urbain et l'accès aux services essentiels dans la zone du programme et d'améliorer l'environnement des affaires de la métropole économique.

Afin d'atteindre ces objectifs de développement, des indicateurs liés aux décaissements, parfaitement mesurables, ont été conçus pour permettre une vérification fiable selon un protocole bien déterminé dans le manuel des opérations du programme qui décrit les modalités de mise en œuvre et de suivi par les différents acteurs concernés.

A cette occasion, le wali-directeur général des collectivités locales, Khalid Safir, a indiqué que le choix de la Banque mondiale en tant que partenaire pour accompagner la ville dans ce vaste programme qui a démarré en 2015 n’est pas fortuit, ajoutant qu’il est guidé non pas par des considérations d’ordre purement financier, mais réside dans le fait que la BM permet l’accès à de l’expertise et de l’accompagnement méthodologique, en plus d'une visibilité à l’échelle mondiale.

Pour Khalid Safir, la question ne sera plus de savoir si Casablanca ressemblera à telle ou telle ville, mais plutôt: combien de villes mondiales et surtout africaines voudront ressembler à la nouvelle Casablanca.

Selon un document distribué à la presse, un plan d'action du programme a été élaboré, avec des échéances précises et des mesures d'achèvement bien déterminées, afin d'appuyer la mise en œuvre du programme et l'atteinte des résultats.

La mise en œuvre de ce PPR, accordé par la Banque mondiale à la commune de Casablanca, requiert la réalisation d'un ensemble de missions et de projets de nature technique par différents acteurs de la ville (SDL, CRI, LYDEC).

Ces opérateurs ont désigné des points focaux pour les représenter auprès de l’Unité de gestion du programme (UGP), qui est hébergée au sein de Casablanca Prestations, qui a été mandatée par la commune dans le cadre d'une convention, pour faire le suivi, coordonner les actions et présenter leur état d'avancement, en vue du déblocage des fonds par la Banque mondiale dans le cadre de ce programme. 

Le 05/03/2018 à 18h32