Casablanca se serre la ceinture pour rembourser ses dettes

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Revue de presseKiosque360. La capitale économique traîne des dettes de plus de 3 milliards de dirhams. Pour les rembourser, les coupes budgétaires n’ont épargné aucune rubrique.

Le 29/12/2015 à 02h36

La capitale économique croule sous les dettes. C’est L’Economiste, dans sa livraison du 29 décembre, qui fait ce constat. Le quotidien rappelle que le rejet du budget 2016 par l’autorité de tutelle était officiellement motivé par la nécessité d’intégrer des «créances et engagements contractuels». La mairie a donc dû revoir à la hausse son budget dans l’objectif de couvrir les dépenses obligatoires, dont la subvention du déficit Casa–Tram, les créances en souffrance et la contribution au Ramed.

La métropole doit ainsi diversifier et faire fructifier ses recettes propres pour faire face aux charges fixes et, surtout, pour financer son ambitieux plan de développement 2020, auquel la ville contribue à hauteur de 3,5 milliards de dirhams. Or, la ville doit faire face à un niveau d’endettement très élevé. Selon L’Economiste, l’équipe actuelle s’est retrouvée avec plus de 3 milliards de dirhams de créances cumulées lors des précédents mandats. Un montant qui équivaut à son budget annuel. S’y ajoute le fameux crédit de 200 millions de dollars contracté auprès de la Banque Mondiale par l’équipe sortante, à la veille des élections communales.

Pour pouvoir dégager des fonds supplémentaires et faire face à ses engagements, le ministère de l’Intérieur a proposé au Conseil de la ville de rogner principalement sur les budgets consacrés aux affaires sociales, administration générale et affaires techniques. Ainsi, les coupes budgétaires n’ont épargné aucune rubrique: subventions aux institutions sociales et en faveur des associations culturelles, allocations aux associations sportives, budget de formation des élus et du personnel, frais d’animation artistique et culturelle… Ce qui fait dire à L’Economiste que «les volets les plus défaillants sont ceux qui ont fait les frais». Le quotidien rappelle surtout que cette démarche est totalement en contradiction avec les déclarations d’intention du nouveau maire de la ville. Au lendemain de son élection, le Pjdiste Abdelaziz El Omari avait en effet affirmé vouloir ériger les volets sociaux et de proximité en priorités dans le cadre de son mandat…

Par Fayçal Ismaili
Le 29/12/2015 à 02h36