Casablanca: Valyans livre son diagnostic sur le transport et la mobilité urbains

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Revue de presseKiosque360. Les premiers résultats de l’étude sur la logistique urbaine, commandée par l’Agence marocaine du développement de la logistique (AMDL), sont tombés, répertoriant plusieurs facteurs empêchant aujourd'hui une optimisation de la logistique urbaine dans la métropole.

Le 22/05/2015 à 04h33

Les facteurs entravant la logistique urbaine de la métropole sont liés à la fois aux spécificités de la ville mais, également, aux habitudes de consommation et de livraison, souligne La Vie Éco dans son édition de ce vendredi 22 mai. Il faut dire que Casablanca regroupe, dans les mêmes zones, des vocations diverses, génératrices d’importants flux de personnes et de marketing marchandises. Selon le journal, les experts du cabinet Valyans ont répertorié, en tout, cinq principaux pôles générateurs de flux, soit le cœur tertiaire de la métropole incluant le port, l’axe tertiaire Anfa-Sidi Maârouf, la zone industrielle de Moulay Rachid, la zone industrielle d’Oulfa, ainsi que la zone industrielle d’Ain Sebaa-Bernoussi. Ces zones abritent les principaux marchés de gros et de détail comme Derb Omar, Derb Ghallef, le marché de la ferraille, les abattoirs, le marché de gros des fruits et légumes et celui du poisson. L’étude du cabinet Valyans souligne que ces zones génèrent un important trafic, ce qui explique les principaux points noirs répertoriés dans les axes desservant ces zones.

La route nationale N°11 à Sidi Maârouf arrive en tête, avec un flux moyen dépassant les 7000 véhicules entre 8h et 9h du matin. Un engorgement qui rend les trajets interminables. Aussi, Un déplacement de Sidi Moumen au port de Casablanca peut nécessiter, par exemple, 83 minutes. Une aberration lorsqu’on sait que plusieurs liaisons inter-villes nécessitent nettement moins de temps, note l’hebdomadaire. Pour les experts de Valyans, cette situation s’explique, en partie, par le fait que, dans certains quartiers commerciaux, le trafic des véhicules utilitaires souffre d’importants ralentissements. Aussi, les graves carences de la ville en matière de places de stationnement compliquent les choses. L’étude dénonce la mauvaise répartition des places, le faible taux de rotation des véhicules, la durée de stationnement qui dépasse 2h15, l’absence d’espaces de stationnement dédiés aux livraisons de marchandises, etc. Et de relever, de même, le taux élevé de stationnements illicites pour effectuer des livraisons. Un taux qui dépasse les 70%.Force est de souligner que l’ensemble de ces facteurs, associés à d’autres points liés aux conditions de circulation, font aujourd'hui exploser la facture de transport et de livraison.

Par Ismail Benbaba
Le 22/05/2015 à 04h33