CFC & Tanger Offshore: un mariage de raison?

Casa finance city, nouvel investissement pour plus de visibilité. 

Casa finance city, nouvel investissement pour plus de visibilité.  . DR

Kiosque360. L’Etat a décidé de placer la zone offshore de Tanger sous la tutelle de Casa Finance City Authority (CFCA). En effet, après une longue période de réflexion, le Maroc a décidé d'engager cette réforme, pour notamment respecter ses engagements vis-à-vis des paradis fiscaux.

Le 08/01/2018 à 00h28

La zone Offshore de Tanger fera bientôt partie intégrante de Casa Finance City (CFC), sous la responsabilité de son autorité de contrôle, CFCA, affirme TelQuel dans sa livraison de la semaine. L’hebdomadaire précise que le sujet ne fait l’objet d’aucune annonce officielle: la nouvelle est révélée dans la simple publication d’un avant-projet de loi, sur le site du secrétariat général du gouvernement (SGG). Et pourtant, il s’agit d’une réforme d’envergure.

La première mouture de ce texte indique que les deux lois régissant Casablanca Finance City et la zone Offshore de Tanger seront abrogées et remplacées par un seul et unique texte dédié aux places financières et instaurant l’intégration des activités offshore de la place de Tanger au sein de Casablanca Finance City, ce qui passe évidemment par la révision de la définition de CFC ent tant que «place financière située à Casablanca, ouverte aux entreprises financières et non financières, et disposant d'une extension dans la municipalité de Tanger ouverte aux entreprises financières exerçant des activités de banques offshore et de sociétés holding offshore».

Les interrogations fusent sur la genèse de cette idée et les raisons de cette initiative. C'est pourtant simple: la coexistence des deux places engendre une dispersion de l’offre financière préjudiciable aux objectifs du Maroc. Cette réforme permettra donc d’unifier le cadre légal appliqué aux places financières Casablanca Finance City et Tanger offshore. Cela dit, la décision de faire de Tanger une simple «extension» de CFC anéantit l’espoir d’en faire une place financière à part entière dans le nord du pays.

Par Fayçal Ismaili
Le 08/01/2018 à 00h28