Comment l’agriculture bénéficie à l’intégration des migrants subsahariens

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Revue de presseKiosque360. Un projet mené par l’Association Jiber, en partenariat avec le ministère de l’Agriculture et le ministère chargé des MRE, ambitionne de former 175 ressortissants africains aux métiers de l’agriculture en vue de leur insertion professionnelle. Détails d’un projet inédit.

Le 14/02/2021 à 18h51

Comment intégrer les migrants subsahariens à travers l’agriculture? Dans la région de Fès-Meknès, une expérience inédite a été menée dans ce sens. Son objectif? Former des migrants subsahariens aux métiers de l’agriculture pour les embaucher, ensuite, dans les fermes de la région. A l’origine de cette mission menée depuis quelques années, une association locale, "Jiber pour le développement rural et l’environnement", active dans la ville de Sefrou. Dans sa livraison hebdomadaire, La Vie Éco indique que pas moins de 125 migrants issus de différents pays ont bénéficié, entre 2014 et 2016, d’un programme de mise à niveau professionnelle de deux mois, au centre de qualification agricole d’El Menzel, dans le cadre d’un partenariat entre l’Association Jiber et le ministère délégué chargé des MRE. 

Le ministère de l’Agriculture, dirigé par Aziz Akhannouch, rejoint l’aventure pour un autre projet mené par la même association et le département chargé des MRE. Ce nouveau projet est axé sur la formation professionnelle d’une durée de huit mois, dans le domaine agricole, de 175 ressortissants africains âgés de 18 à 35 ans, dans la perspective de leur intégration dans des fermes pilotes de la région Fès-Meknès. 

D’après l’hebdomadaire, ce programme porte sur la qualification des migrants subsahariens résidant au Maroc et leur accompagnement, à travers la formation et la formation continue. De son côté, l’association Jiber estime que cette action s’inscrit dans le cadre de la nouvelle politique migratoire menée par le Maroc. Une action qui se veut, selon la même source, une concrétisation de l’appel de SM Mohammed VI à l’élaboration d’une stratégie globale dans le domaine de l’immigration et de l’asile, une stratégie à la fois humaine et respectueuse des engagements internationaux du Royaume en matière de droits humains.

Dans le détail, l’hebdomadaire explique que les bénéficiaires du projet reçoivent d’abord une formation théorique de deux mois dans un centre de formation, avant de rejoindre des fermes. Au programme, des cours pratiques donnés par des cadres techniques et sanctionnés par un diplôme remis par le ministère de l’Agriculture. A l’issue de cette formation, les bénéficiaires ont droit à une insertion professionnelle au niveau de certaines fermes de la région, ce qui leur permet de réaliser la stabilité sociale et financière. 

A noter que les bénéficiaires de ce projet sont pris en charge aux niveaux de l’hébergement, la restauration, les vêtements, ainsi que l’intégration culturelle et linguistique, à travers des activités de loisirs et des cours de langues arabe et amazighe.

Par Khalil Rachdi
Le 14/02/2021 à 18h51