Comment l’aquaculture profite à la région de Dakhla-Oued Eddahab

L'aquaculture à Dakhla-Oued Eddahab est devenue un pilier de développement, offrant un nouvel horizon économique et environnemental à cette région baignée par les eaux claires de l'océan atlantique.

Le 05/06/2023 à 13h19

VidéoSituée sur la côte atlantique du sud du Royaume, Dakhla-Oued Eddahab émerge comme un véritable paradis aquacole au cœur du désert marocain. Ses eaux claires et riches en nutriments, associées à un climat favorable, créent un environnement idéal pour le développement d’une variété d’espèces aquatiques. Reportage.

Nichée entre les dunes de sable et les eaux cristallines de l’océan atlantique, Dakhla-Oued Eddahab s’impose comme un véritable havre aquatique. Les jeunes entrepreneurs, animés d’une passion débordante, ont créé des unités spécialisées dans l’élevage des huîtres, des moules et des algues. Dans ce décor enchanteur, l’aquaculture a pris toute sa dimension, offrant un nouveau souffle économique et environnemental à la région.

Ces jeunes entrepreneurs sont donc engagés et déterminés à faire de Dakhla-Oued Eddahab un pôle aquacole majeur, non seulement au niveau national, mais aussi sur l’échiquier international, comme le souligne Hammana Mohamed Ahmed, président de l’association professionnelle des conchyliculteurs de la région Dakhla-Oued Eddahab, dans une déclaration à Le360.

Partageant son expérience dans l’ostréiculture et la mytiliculture, qui consistent respectivement en l’élevage des huîtres et des moules, Hammana Mohamed Ahmed se réjouit de l’essor de l’aquaculture dans la région de Dakhla-Oued Eddahab. Il souligne l’engagement des jeunes entrepreneurs locaux dans la mise en place d’unités spécialisées, dédiées à l’élevage de ces spécimens marins prisés.

Hammana Mohamed Ahmed insiste également sur l’importance des partenariats établis avec des investisseurs de l’aquaculture, tant au niveau national qu’international. «Ces collaborations ont permis d’accroître nos connaissances techniques et d’améliorer nos pratiques d’élevage, contribuant ainsi à l’essor de l’industrie aquacole dans la région. De plus, la participation à des forums et salons spécialisés, tels que le salon halieutique en sixième édition, nous a offert des opportunités d’échanges, de partage d’expériences et de rencontres avec des acteurs clés du secteur», relève-t-il.

De son côté, Houssine Benmoussa, membre du GIE Sargalgues, fait savoir que l’Agence nationale pour le développement de l’aquaculture (ANDA) poursuit sa mobilisation en faveur du développement de l’aquaculture dans la région. Il souligne l’importance de cette initiative qui vise à soutenir et promouvoir l’aquaculture en tant que secteur clé de l’économie locale.

Il mentionne avoir répondu à un appel à intérêt lancé par l’ANDA, une opportunité qui lui a permis de présenter son projet et de bénéficier de l’accompagnement et des ressources de l’Agence. Grâce à cette collaboration, il dit avoir reçu des conseils techniques et des formations spécialisées pour la mise en place de son projet.

Le GIE Sargalgues, un succès florissant dans la production d’algues

Pour sa part, Brahim Abidi, président du GIE Sargalgues, témoigne de la réussite du groupement dans la production d’algues. Composé de 25 entreprises spécialisées, ce GIE compte 125 entrepreneurs de la région de Dakhla, tous engagés dans le développement de cette filière prometteuse.

Brahim Abidi met en avant la capacité de production impressionnante du GIE Sargalgues, estimée à 45 tonnes d’algues par entreprise et par an. Cela représente un total de 1.125 tonnes pour l’ensemble des 25 parcelles qui composent le projet. Cette production substantielle témoigne du potentiel exceptionnel de la région en matière de culture d’algues.

Il souligne également l’importance de l’agar-agar, une substance extraite des algues, qui représente une alternative naturelle à la gélatine d’origine animale. Il est utilisé dans de nombreux secteurs économiques, tels que l’agroalimentaire et l’industrie pharmaceutique, en raison de ses propriétés gélifiantes et épaississantes. Cette utilisation diversifiée ouvre de nouvelles perspectives économiques pour les producteurs d’algues de la région, conclut-il.

L’aquaculture est ainsi devenue un véritable levier de développement dans la région de Dakhla-Oued Eddahab. Cette activité économique prometteuse offre de nouvelles opportunités d’emploi et de formation pour les jeunes entrepreneurs locaux tout en contribuant à la préservation des ressources marines. Grâce à une approche durable et aux partenariats établis avec des investisseurs, la région connaît une dynamique économique positive qui profite à l’ensemble de sa population.

Par Souilme Bouaamoud
Le 05/06/2023 à 13h19