Commerce extérieur: le déficit, un problème structurel

DR

Revue de presseKiosque360. Malgré le nombre important d'accords de libre échange qu'il a conclu, le Maroc continue de souffrir d'un déficit commercial important. Pour y remédier, il est plus que jamais temps d'initier des initiatives structurelles.

Le 31/03/2019 à 22h25

«Le constat est alarmant». C’est ainsi que l’Economiste qualifie, dans son édition du lundi 1er avril, les conclusions de la dernière étude de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) relevant du ministère de l’Economie et des finances à propos des accords de libre échange conclus par le Maroc avec différents partenaires. Et pour cause, cette dernière fait valoir que le royaume est déficitaire sur tous les accords conclus avec ses partenaires.

Pour exemple, l’Economiste cite le cas de l’Union européenne. Premier partenaire économique du Maroc, l’UE dégage 90 milliards de dirhams d’excédent chaque année sur ses transactions commerciales avec le Maroc, loin des 30 milliards générés par un pays comme la Chine, connue pour son offensive commerciale partout dans le monde. Ces deux marchés sont d’ailleurs les principaux aspirateurs du déficit commercial du Maroc, suivis par la Turquie avec ses 12 milliards de dirhams.

Considérés par certains comme le véritable maillon faible de l’économie marocaine, la situation du déficit commercial devrait sans nul doute faire l’objet de chapitres à part entière dans les différentes propositions du nouveau modèle de développement du royaume sur lequel se penchent partis politiques et gouvernement.

A ce titre, l’Economiste rappelle que le déficit n’a cessé de se creuser ces dix dernières années malgré les accords de libre échange ou de partenariats économiques conclus par le Maroc. Pire encore: 92% de ce déficit est lié à des facteurs structurels, ce qui appelle à des solutions stratégiques pour y remédier. Et ce n’est certainement pas dans la fiscalité, dans le régime de change ou dans le budget de l’Etat qu’il faudra puiser puisqu’il a été démontré que ceux-ci ne sont finalement que des facteurs d’ordre conjoncturel qui sont loin de constituer une solution durable à la problématique.

Par Fayza Senhaji
Le 31/03/2019 à 22h25