Commerce intérieur: le secteur en quête d’une ligne directrice pour son développement

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Revue de presseKiosque360. Le secteur du commerce pâtit de l’absence d’une stratégie claire et bien ficelée. La modernisation entamée patine et a du mal à aboutir.

Le 02/05/2019 à 21h29

Dans sa livraison en kiosque ce vendredi, La Vie Éco s’intéresse au commerce intérieur et souligne qu’il n’y a un manque de continuité, ainsi qu'un retard accusé dans l’adoption d’une stratégie nationale globale en matière de commerce. Du côté du patronat, on dénonce le fait que le plan Rawaj 2020 ait été enterré prématurément, avant même d’arriver à échéance (il a été rebaptisé Maroc Commerce 2020).

Le journal rappelle que Rawaj 2020 avait été lancé par Salaheddine Mezzouar (actuel chef du patronat) en 2007 et avait évalué le coût de la modernisation du commerce intérieur) à 12,5 milliards de dirhams à l’horizon 2020. Rawaj 2020 promettait, entre autres, la réalisation de 1,5 million de magasins de proximité, pour un chiffre d’affaires annuel de 350 milliards de dirhams en 2020, contre 110 milliards de dirhams en 2007.

Le journal souligne qu’il est difficile aujourd’hui de vérifier si cet objectif a été réellement atteint. Le plan était-il trop ambitieux ou ou les responsables ont-il failli dans l’exécution dudit plan, s’interroge l’hebdomadaire. Il faut dire que le ministère du commerce tente de reprendre les choses en main, en lançant un processus de concertation nationale qui implique les acteurs du secteur des douze régions du royaume. Ces concertations ont permis de mettre en place plus de 1.300 recommandations, déclinées en 15 axes majeurs, révèle La Vie Éco.

Selon Moulay Hafid Elalamy, la complexité du secteur du commerce rend difficile la mise en place d’une stratégie nationale. «Les gouvernements précédents n’ont pas donné au secteur du commerce l’importance qu’il mérite», déplore le ministre. On apprend que le commerce de proximité, surtout traditionnel, représente la plus grande partie du secteur. Soulignons que le Maroc compte pas moins de 800.000 points de vente dits traditionnels, soit 80% des commerces du pays et 1.000 souks, ainsi que 830 marchés de gros.

Par Ismail Benbaba
Le 02/05/2019 à 21h29