Conjoncture: ce n’est pas encore la relance industrielle

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Les commandes augmentent et les perspectives pour les trois prochains mois sont meilleures. Toutefois, les expéditions à l’international ont reculé et certains secteurs continuent de souffrir de l’atonie du marché aussi bien au niveau local qu’à l’international.

Le 24/11/2015 à 13h10

La conjoncture industrielle reste encore atone. L’enquête mensuelle de conjoncture du mois d’octobre réalisée par Bank Al-Maghrib auprès des industriels le montre clairement. Si globalement de légères améliorations sont enregistrées au niveau aussi bien de la production que des ventes, il n’en demeure pas moins que tous les secteurs ne sont pas logés à la même enseigne.

En gros, au niveau de l’utilisation des capacités de production, le taux d’utilisation des capacités installée se situe à 72%, un niveau identique à celui du mois précédent. Toutefois, cette moyenne cache des divergences énormes. Le meilleur taux revient au secteur électrique et électronique avec un taux de 78%, suivent les secteurs agroalimentaire (72%), textile & cuir (67%) et mécanique & métallurgique (64%). A noter qu’au niveau du secteur de la chimie & parachimie, le taux d’utilisation des capacités est faible, à peine 51%, ce qui dénote des difficultés du secteur et des opérateurs à rentabiliser leurs unités de production. Les opérateurs du secteur font face aux importations importantes qui concurrencent leur production.

Perspectives meilleuresDu côté des ventes, globalement, tous les secteurs affichent une progression à l’exception de celles du secteur de chimie & parachimie. Les ventes des secteurs agroalimentaire, textile & cuir, mécanique, électrique et électronique sont essentiellement tirées par le marché local. Si les ventes locales ont évolué positivement, les expéditions à l’international ont par conre globalement reculé du fait des baisses enregistrées aussi bien des secteurs chimiques & parachimiques que de ceux d’électrique & électronique. Les expéditions agro-alimentaires aussi ont reculé. Seules les exportations de textile & cuir se sont bien comportées.

Toutefois, si les ventes ont globalement stagné, l’enquête révèle une hausse des commandes au niveau de toutes les branches à l’exception de celle de la chimie & parachimie. Cette hausse concerne particulièrement les secteurs textile & cuir, électrique et électronique.

Pour les trois prochains mois, «les entreprises de l’ensemble des branches s’attendent à une amélioration de la production et des ventes. Cette augmentation concernerait l’ensemble des principales sous-branches, à l’exception de la «cokéfaction, raffinage» où l’activité devrait continuer à stagner», selon l’enquête de Bank Al-Maghrib.

Par Moussa Diop
Le 24/11/2015 à 13h10