Conjoncture économique: Jouahri dévoile ses prévisions, le gouvernement rouspète

Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib.

Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib. . DR

Revue de presseKiosque360. Les dernières prévisions de Bank Al-Maghrib, à l’issue de son dernier conseil, ne sont pas du goût de l’Exécutif. Cet article est une revue de presse du journal L’Economiste.

Le 29/03/2022 à 23h21

La dernière sortie d’Abdellatif Jouahri a mécontenté le gouvernement Akhannouch, rapporte L’Economiste dans sa livraison du 30 mars. Le quotidien indique «qu’une semaine après sa conférence de presse, les prévisions du Wali de Bank Al-Maghrib ont secoué l’Exécutif, qui est installé dans un confort sans faire l’effort de communiquer avec l’opinion publique».

L’Economiste fait observer que cette absence de communication de l’Exécutif fait que «lorsque la banque centrale parle, sa voix porte, alors que le gouvernement n’est pas audible». Sur ce point, il faut rappeler que la Banque centrale table sur un taux de croissance de 0,7% pour cette année, avant d’évoluer à 4,6% en 2023 alors que le gouvernement tablait sur un taux de croissance de 3,2% en 2022.

Le journal explique qu’avec le déficit pluviométrique enregistré, la campagne agricole devrait marquer un net recul dans la production céréalière pour se stabiliser à 25 millions de quintaux contre près de 103 millions en 2021. «Là encore, la loi de finances avait retenu pour cette année une récolte céréalière de 80 millions de quintaux. La valeur ajoutée agricole devrait ainsi baisser de 19,8%, plombant la croissance à 0,7% cette année contre 7,3% en 2021», explique L'Économiste, ajoutant qu’il faut reconnaître le Wali de Bank Al-Maghrib a précisé que ses prévisions n’ont pas pris en compte les dernières précipitations et les filières printanières.

 Selon le quotidien, si elles sont prises en considération, le Maroc pourrait enregistrer un taux de croissance de 2%. De son côté, le gouvernement rappelle qu’on ne peut juger la campagne agricole qu’après la fin du mois de mars. Il faut dire que c’est à partir du début avril qu’il est possible de donner un aperçu sur la campagne agricole. Le journal fait observer que Bank Al-Maghrib ne manquera pas de procéder aux révisions nécessaires.

Le ministre de l’Agriculture, Mohamed Sadiki, précise que les pluies enregistrées au cours de ce mois de mars ont un impact immédiat sur les cultures qui n’ont pas encore été détruites comme les céréales. On note qu’il a précisé qu’il s’agit de 1 million d’hectares de céréales qui peut connaître un rattrapage extrêmement important.

Rappelons que la répartition régionale de ces précipitations durant le mois de mars est bonne, avec un cumul pluviométrique moyen national de l’ordre de 60 mm. L’Economiste précise que les activités non agricoles relevées par la note de conjoncture et la lettre du HCP s’inscrivent dans le cadre d’une orientation positive. Toutefois, Le journal rapporte que, selon des sources au ministère de l’Économie et des finances, le Wali de Bank Al-Maghrib est dans son rôle. 

Par Ismail Benbaba
Le 29/03/2022 à 23h21