Covid-19: un trou supplémentaire d'environ 30 milliards de dirhams dans le budget 2020

Devant un éventuel rehaussement des besoins de financement du plan de relance économique, Attijari Global Research anticipe un creusement du déficit budgétaire, qui serait accentué par la baisse attendue des recettes fiscales (IS, IR, TIC et TVA) et l’accroissement continu des dépenses.

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«Face à ce scénario très plausible, il est pertinent de s’interroger sur les marges de manœuvre dont dispose le Trésor pour financer ses besoins croissants sans pour autant exercer des pressions importantes sur la liquidité domestique», lit-on dans cette note. Celle-ci relève néanmoins deux constats positifs: d’une part, la possibilité de recourir à des emprunts supplémentaires à l’international, au delà du plafond des financements extérieurs fixé par la loi de finances 2020 à 31 milliards de dirhams.

Un scénario soutenu par un faible taux d’endettement extérieur (15% du PIB et 22% de la dette du Trésor). Ces opérations devraient s’opérer dans un contexte favorable où les agences Fitch, Moody’s et S&P ont maintenu courant avril 2020 la notation d’Investment Grade et la perspective stable de la dette souveraine du royaume.

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D’autre part, une prime de risque historiquement faible exigée par les investisseurs à l’égard de la dette souveraine du Maroc. Celle-ci s’établit à 370 points de base contre plus de 600 points de base pour les pays émergents.

Par ailleurs, évoquant le fonds spécial Covid-19 créé afin de soutenir le tissu économique affecté par la crise, la note d’Attijari Global Research fait état d’un volume total de dons s‘élevant à 35 milliards, selon un décompte établi au 18 avril (ce dernier n’inclut pas la contribution de Maroc Telecom, soit 1,5 milliard de dirhams, annoncée en début de semaine).

Cet effort de solidarité nationale correspond à plus de 3% du PIB, positionnant le Maroc dans le Top 3 des pays d’Afrique et du Moyen Orient, soulignent les analystes d’Attijariwafa bank.

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Théoriquement, le fonds Covid-19 correspondrait à près de 5 mois d’aides directes aux ménages, précise cette note.

Un constat rassurant, dans un contexte où la durée du confinement strict pourrait être prolongée si la situation sanitaire l’exige, ajoute ce document.