Créances en souffrance: Bank Al Maghrib veut stopper l'hémorragie

Le siège de de Bank Al-Maghrib.

Le siège de de Bank Al-Maghrib. . DR

Revue de presseKiosque360. La nouvelle mouture de la circulaire 19/G sur la classification des créances pousse les banques à une analyse plus fine du risque et une meilleure sélection des dossiers. L’objectif est de protéger les établissements bancaires.

Le 31/05/2017 à 00h01

Bank Al Maghrib s'inquiète de la proportion que prennent les mauvaises créances dans les bilans des banques, nous apprend L'Economiste dans sa livraison de ce 31mai, rappelant qu'à fin mars, les créances en souffrance culminaient à 62 milliards de DH et que les impayés des entreprises totalisent 38 milliards de DH, soit un taux de créance en souffrance de 11,8%. Face à cette situation, BAM durcit le ton.

Ainsi, la nouvelle mouture de la circulaire 19/G sur la classification des créances et le provisionnement fait grincer des dents au sein de la profession, souligne le journal qui estime que, même si l'objectif est de protéger les banques des mauvais risques, il n'en demeure pas moins que, lorsqu'on met en place des règles de manière brutale et rapide alors que le marché n'y est pas préparé, cela déstabilise quelque peu.

Dans les détails, les nouvelles mesures visent à pousser les banques à une analyse plus fine du risque et une meilleure sélection des dossiers. Selon L'Économiste, BAM a introduit une nouvelle catégorie de créances dites sensibles qui concerne des crédits d'au moins 20 millions de DH d'encours dont les bénéficiaires montrent des signes d'incapacité au remboursement à court et à moyen terme. Or, ce genre de dossiers se multiplie dans les portefeuilles des banques. De même, il faut savoir que la banque centrale réserve un traitement spécial pour les crédits alloués à des projets immobiliers.

D'ailleurs, les banques ont commencé, depuis quelques années, à réduire leur exposition à ce secteur. Par ailleurs, il faut noter que le reclassement du portefeuille de prêts des banques aura un coût pour les établissements et donc une répercussion sur les emprunteurs. Rappelons aussi que des consultations sectorielles sont engagées pour préparer la délicate transition vers l’IFRS 9. 

Par Ismail Benbaba
Le 31/05/2017 à 00h01