Création de dix centres de démolition de véhicules: un projet trop ambitieux?

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Le ministère de l'Equipement, du transport et de la logistique vient de lancer un appel à concurrence pour la construction d'une dizaine de centres de démolition de véhicules ayant bénéficié d'une prime à la casse. Sauf que le foncier nécessaire à leur aménagement risque de poser problème.

Le 14/02/2017 à 10h39

Très ambitieux! C’est le moins que l’on puisse dire sur cet appel à concurrence lancé par le ministère de l’Equipement, du transport et de la logistique pour la mise en place de plusieurs centres de démolition de véhicules de transport de marchandises et de voyageurs et dont les propriétaires ont bénéficié d’une prime à la casse.

Sur le principe, rien d’étonnant dans cet appel à concurrence, vu que le programme de renouvellement du parc de transport a été lancé en 2014 et que beaucoup de véhicules ont déjà été récupérés depuis. L’objectif de la tutelle est que l’opération de démolition soit généralisée à l’ensemble des régions du Maroc.

C’est ainsi qu’une dizaine de centres de démolition devrait voir le jour dans différentes régions du Maroc. Du moins, c’est l’objectif que souhaite atteindre le ministère.

Sauf qu’à la lecture des conditions de cet appel à concurrence, on serait tenté de penser que la tutelle aura bien du mal à l’atteindre.

Et pour cause, les candidats intéressés devraient eux-mêmes mobiliser le foncier nécessaire pour la démolition des 55.555 véhicules de transport de marchandises et les 1.321 véhicules de transports de voyageurs concernés par l’opération. On parle ici de sites dont la superficie minimum est de 10.000 m2 chacun et qui doivent être reliés à une route goudronnée.

Le hic, c’est que dans certaines villes, comme Casablanca où deux sites sont prévus, on imagine mal comment on arrivera à mobiliser des terrains d’une superficie aussi importante, alors que la métropole et ses environs souffrent déjà d’un grave déficit en foncier. On en saura plus à l’ouverture des plis de cet appel à concurrence.

Par Younès Tantaoui
Le 14/02/2017 à 10h39