Décharge de Casablanca: un pas en avant, deux en arrière

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Revue de presseKiosque360. Alors que le projet enchaîne les retards, un nouvel événement vient aggraver la situation. En effet, l'acquisition du terrain devant accueillir la future décharge a été annulée. Les détails.

Le 04/03/2016 à 01h27

En fait de retard, le dossier de la décharge contrôlée de Casablanca (ou du Centre d'enfouissement et de valorisation, CEV) a carrément fini dans les oubliettes. Ça tombe particulièrement mal, à quelques mois seulement de la COP 22.

Cette fois-ci, selon La Vie Eco dans son édition du 4 mars, c'est l'acquisition du terrain censé accueillir le futur CEV, attenant à l'actuelle décharge sauvage, qui a pris une tournure plutôt inattendue. Signé en 2014, selon l'hebdomadaire, le compromis de vente conclu entre le propriétaire du terrain de 35 ha et la Commune urbaine de Casablanca (CUC) pour un montant de 40 MDH, vient tout bonnement d'être annulé.

Le propriétaire du terrain s'est en effet appuyé sur l'une des clauses du compromis qui précisait que ce dernier ne serait valable que jusqu'à la fin de l'année 2015. Le prix, fixé autour de 120 DH le mètre carré, et le retard enregistré dans la concrétisation de la vente l'auraient conduit à prendre cette décision.

Quelles sont les solutions pour la commune? Deux possibilités: soit celle-ci procède à l'expropriation du terrain (peu probable puisque le Conseil provincial de Médiouna et la Commune rurale de Mejjatia Ouled Taleb refusent d'accueillir cette décharge, et risquent de camper encore très longtemps sur leur position) ; soit elle se rabat tout simplement sur un autre terrain. Quelques pistes de sites possibles ont déjà été envisagées, même si rien n’a filtré. Celles-ci devraient logiquement se trouver dans l'ancien périmètre de la région du Grand Casablanca. En attendant, le temps presse, puisque le royaume accueillera, en novembre, la grand-messe de l'écologie. Y aura-t-il un miracle? Rien n'est moins sûr.

Par Fayçal Ismaili
Le 04/03/2016 à 01h27