Des difficultés entraveraient le projet "Wessal Casa-port"

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Revue de presseKiosque360. Le projet "Wessal Casa-port", appelé à bouleverser à l'horizon 2020 la vie touristique et économique de la capitale économique, se retrouve sous les feux de la rampe avec l'apparition de difficultés qui impacteraient sur son efficacité économique, si l'on croit le journal Assabah.

Le 20/02/2015 à 06h27

C'est sur un projet commun au Maroc et aux pays du golfe, projet pour lequel un investissement total de 6 milliards de dirhams est prévu, que revient Assabah dans son numéro de ce vendredi 20 février.

Sous le titre "le projet Wessal de Casablanca connaîtrait des dérèglements et une confusion dans sa conception commerciale", le journal nous apprend que, parmi ces difficultés, figure aussi la hausse de l'investissement pour la construction du chantier naval à 140 millions de dirhams.A rappeler que ce projet touristique et immobilier avait fait l'objet de huit conventions signées en avril 2014 à Casablanca en présence du roi Mohammed VI. Il concerne notamment, dans son volet "Wessal Casa-port", la valorisation d'une zone des chantiers navals, l'élargissement du port de pêche et le réaménagement d'un nouveau terminal de croisière.Le maitre d'ouvrage est Wessal capital, un fonds d'investissement touristique associant des pays du Golfe.Assabah affirme qu'une série de plans d'architecture liés au projet ont récemment circulé sur le net, signalant des difficultés et concluant que le "projet a perdu de son efficacité économique". "Ce projet dans sa globalité serait incapable d'assurer des revenus commerciaux une fois opérationnel", a ajouté le quotidien.Les remarques signalées sur les plans font état de "défauts" au niveau de l'architecture des trois chantiers, celui du nouveau port de pêche (à investissement initial de 450 millions de dihams), celui du nouveau terminal de croisière (100 millions de dirhams) et enfin le projet du chantier naval (500 millions de dirhams).Citant des sources anonymes "proches de ce dossier", Assabah indique que le projet du chantier naval -dont la réalisation a été confiée à l'Agence nationale des ports (ANP) grâce à un financement du Fonds d'investissement touristique (Wessal capital)- s'appuie sur une (vieille) étude déjà élaborée en 2007 par un bureau d'expertise. De même que "le terminal de croisière a besoin d'un bassin devant dépasser une longueur de 200 mètres pour pouvoir accueillir les ferry de dernière génération".Selon Assabah, la conception telle que configurée actuellement pour ce port de plaisance pose la question de son efficacité commerciale.Contacté par Assabah, un attaché de presse de Wessal Capital a indiqué que ce fonds n'était pas responsable de la réalisation du projet (les trois chantiers). Wessal Capital, a-t-il dit, ne s'occupe que de l'architecture financière.Assabah assure n'avoir pas pu toucher les dirigeants de l'ANP afin d'obtenir des précisions sur les fuites liées au projet titanesque et publiées sur le net.Ce projet a connu une révision à la hausse de 20% du montant global des investissements.Des experts et des professionnels, poursuit Assabah, ont mis en garde contre la répétition des mêmes erreurs commises dans la réalisation du port Casablanca III. Celui-ci, malgré sa bonne conception technique et matérielle, n'a pas été rentable commercialement.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 20/02/2015 à 06h27