Dette souveraine: le Maroc lance son emprunt à l’international

Photo d'illustration.

Photo d'illustration. . DR

Revue de presseKiosque360. Le Trésor va émettre des obligations souveraines en euros sur deux maturités de remboursement à long terme (5 ans et 10 ans). L’appel à souscriptions a démarré.

Le 23/09/2020 à 21h55

C'était attendu. Dans son édition du jour, L'Economiste révèle que "le ministère des Finances vient de procéder à une émission d’obligations souveraines à l’international". Il assure que le département de tutelle est passé à l’acte en mandatant les banques conseils pour l’opération, mercredi 23 septembre. Le journal affirme qu'il s’agit de Barclays, BNP Paribas, J.P Morgan et Natexis, qui l’avaient déjà accompagné lors de la précédente sortie de novembre 2019 qui lui a permis de lever 1 milliard d’euros à des conditions très avantageuses avec un taux d’intérêt de 1,5%.

Pour le quotidien, le recours au même consortium et le choix de ce timing pour sortir permettraient au Maroc de "décrocher les meilleures conditions de financement". C'est dans cette optique que les banques conseils ont, selon L'Economiste, déjà lancé l’appel à souscriptions auprès des investisseurs étrangers. Le journal croit savoir que "l’opération se fera exclusivement en euro sur deux maturités longues de 5 ans et 10 ans". Le montant de la levée n'a cependant pas encore été divulgué.

Toutefois, le quotidien soutient que "l’émission dépasserait les 2 milliards d’euros compte tenu des importants besoins de financement du Trésor". Il rappelle qu'une aggravation du déficit budgétaire à 7,6% du PIB, soit 82,8 milliards de dirhams, a été inscrite dans la loi de Finances rectificative. "Si une partie de ce besoin devait être financé par des ressources intérieures à hauteur de 39,2 milliards de dirhams, l’autre partie sera mobilisée via les financements extérieurs pour près de 44 milliards de dirhams correspondant à des tirages bruts de 60 milliards et des remboursements de 16,4 milliards de dirhams", souligne-t-il, préconisant "de solliciter les investisseurs internationaux pour pas moins de 5 milliards d’euros" et donnant l’exemple de l’Egypte.

L'Economiste se dit convaincu qu'"une levée, d’une telle ampleur serait tout à fait à la portée du Maroc qui jouit, semble-t-il, d’une bonne réputation auprès des principales institutions financières internationales". 

Par Rachid Al Arbi
Le 23/09/2020 à 21h55