Devises: importante baisse des flux en provenance de l'étranger

Le siège de l'Office des changes à Rabat

Le siège de l'Office des changes à Rabat . DR

Les statistiques de l'Office des changes à fin février ne sont pas très rassurantes. Non seulement le déficit commercial s'est lourdement creusé, mais les réserves en devises ont subi un effet restrictif de plus de 6,5 milliards de DH.

Le 20/03/2017 à 10h00

Faut-il s’attendre à une baisse des réserves en devises du royaume durant cet exercice 2017? En tout cas, les données de l’Office des changes relatives aux échanges extérieurs et aux flux financiers avec l’étranger ne sont pas très positives.

Non seulement le déficit commercial s’est creusé de 21% comparativement aux deux premiers mois de 2016, mais les flux financiers n'ont pas non plus joué en faveur du Maroc. A commencer par les recettes des Marocains résidant à l’étranger qui n’ont généré que 8,8 milliards de DH contre plus de 9 milliards à la même période de l’année dernière. A l'arrivée, ces flux enregistrent une baisse de 3,1%.

Plus inquiétante encore est la baisse des investissements directs étrangers (IDE). Selon l’Office des changes, ceux-ci ont généré une recette de 4 milliards de DH à fin février contre plus de 5,6 milliards à fin février 2016, soit une baisse de 28,4%.

Le même constat est à relever au niveau des flux financiers liés au tourisme. Les recettes de voyage comptabilisées par l’Office des changes sur les deux premiers mois de l’année s’établissent à 7,4 milliards de DH, soit 300 millions de DH de moins qu’à la même période en 2016. Parallèlement, les Marocains ont dépensé quelque 2,1 milliards de DH lors de leurs déplacements à l’étranger, soit 10% de plus que sur les deux premiers mois de 2016. En conséquence, le solde des flux financiers liés aux voyages s’établit à 5,2 milliards de DH, au lieu de 5,7 milliards à fin février 2016.

Finalement, en additionnant ces chiffres à ceux liés au déficit du commerce extérieur, il s'avère que le Maroc doit faire avec 6,5 milliards de DH de devises en moins dans ses comptes au terme des deux premiers mois seulement d’un exercice 2017 qui s’annonce déjà difficile.

Par Younès Tantaoui
Le 20/03/2017 à 10h00