Doing Business: nouvelle réunion du FMI ce dimanche, au sujet de Kristalina Georgieva

La directrice générale du FMI au Sommet sur le financement des économies africaines à Paris, le 18 mai 2021. Kristalina Georgieva a espéré le 7 octobre la "résolution rapide" d'une enquête révélant sa manipulation de données en faveur de la Chine.

La directrice générale du FMI au Sommet sur le financement des économies africaines à Paris, le 18 mai 2021. Kristalina Georgieva a espéré le 7 octobre la résolution rapide d'une enquête révélant sa manipulation de données en faveur de la Chine. . Ludovic MARIN / POOL / AFP

Le conseil d'administration du FMI doit rencontrer dimanche des représentants du cabinet d'avocats WilmerHale, responsable d'une enquête ayant mis en cause la directrice générale de l'institution, Kristalina Georgieva, alors qu'elle occupait un poste de direction à la Banque mondiale, a-t-on appris hier, samedi, de source proche du dossier.

Le 10/10/2021 à 07h25

Le conseil souhaite en effet obtenir des précisions sur cette enquête, "avec l'idée de parvenir à une conclusion très bientôt" sur le maintien ou non de Kristalina Georgieva à sa tête, avait indiqué vendredi un porte-parole du Fonds monétaire international (FMI).

Le conseil d'administration s'est déjà réuni à trois reprises cette semaine, mercredi, vendredi puis samedi, pour évoquer la situation de sa directrice générale, accusée d'avoir manipulé des données d'un rapport en faveur de la Chine quand elle était directrice générale de la Banque mondiale.

Elle a reçu le soutien de la France, et plus largement des pays membres européens, avait indiqué vendredi à l'AFP une source proche du dossier sous couvert d'anonymat.

En revanche, les Etats-Unis, membre crucial du FMI, n'ont pour l'instant pas laisser filtrer leur position et semblaient réticents à donner leur accord, selon deux sources proches du dossier.

Le temps presse alors que le FMI et la Banque mondiale entament demain, lundi 11 octobre 2021, leurs réunions d'automne.

Kristalina Georgieva, 68 ans, est sur la sellette depuis la publication, mi-septembre, des conclusions d'une enquête du cabinet d'avocats WilmerHale, menée à la demande du comité d'éthique de la Banque Mondiale.

Cette enquête a pointé des irrégularités dans la rédaction des éditions 2018 et 2020 du rapport "Doing Business" de la Banque Mondiale. Et, ses auteurs ont accusé Kristalina Georgieva d'avoir fait pression sur ses équipes quand elle était directrice générale de la Banque mondiale pour que la Chine obtienne un classement plus favorable.

Kristalina Georgieva, d'origine bulgare et économiste de formation, nie en bloc les faits reprochés.

Mercredi, devant le conseil d'administration, elle a déploré "des inexactitudes et hypothèses erronées formulées par les auteurs du rapport".

Le rapport "Doing Business", dont la publication avait été immédiatement suspendue après les révélations, passait au crible le cadre réglementaire des pays pour savoir quels sont ceux qui sont les plus favorables au lancement d'entreprises.

Il a fait l'objet de nombreuses polémiques, ayant conduit à la démission du chef économiste de la Banque mondiale Paul Romer.

Kristalina Georgieva a pris la tête du Fonds le 1er octobre 2019, succédant à Christine Lagarde nommée à la Banque centrale européenne (BCE).

Le 10/10/2021 à 07h25