Elections de la CGEM: les doléances de la Fédération nationale du transport

Le binôme Chakib Alj-Mehdi invitant la Fédération national du transport, vendredi 20 décembre 2019 à Casablanca

Le binôme Chakib Alj-Mehdi invitant la Fédération national du transport, vendredi 20 décembre 2019 à Casablanca . DR

La binôme candidat à l’élection présidentielle de la CGEM a tenu une séance de concertation avec les membres de la Fédération nationale du transport (FNT), vendredi après-midi au siège de la confédération patronale. Compte rendu.

Le 21/12/2019 à 10h20

En pleine campagne électorale, le binôme Alj-Tazi multiplie les rencontres avec les fédérations membres de la confédération patronale. Vendredi 20 décembre, c’était au tour de la Fédération nationale du Transport (FNT) de faire entendre sa voix. Celle-ci compte parmi les fédérations les plus puissantes de la CGEM, aussi bien en nombre d’entreprises adhérentes, qu’en termes de diversité des associations qui la composent, tous segments confondus (transport routier, touristique, voyageurs, transitaires, messageries, location longue durée, auto-écoles, centres de visite technique, etc). Parmi ses membres, on retrouve de prestigieuses entreprises nationales (Marsa Maroc, Royal Air Maroc, ANP, ONCF, CTM, etc).

Ci-après les principales doléances formulées par les associations membres de la FNT devant le tandem Alj-Tazi.

- L’introduction du gasoil professionnel (concept selon lequel l’Etat s’engage à rembourser la TIC sur le gasoil acquittée aux professionnels de la route). Sur ce point précisément, le président de la FNT, Abdelilah Hifdi, (également président du groupe CGEM à la chambre des conseillers), a souligné que «la direction générale des impôts a demandé à la CGEM de réaliser une étude pour mesurer l’impact de cette mesure, notamment sur les finances publiques».

- Les transporteurs de voyageurs, qui voient leurs parts de marché baisser d’année en année, affirment avoir besoin de visibilité sur l’avenir de leur secteur d’activité (libéralisation).

- Apporter un soutien aux institutions de formation dans les métiers de transport, menacées de faillite.

- Mohammed Talal, ancien vice-président général de la CGEM et patron de La Voie Express, plaide en faveur d’une agence de régulation autonome. «Le ministère de l’Equipement, du transport et de la logistique garde la main sur l’AMDL», déplore-t-il.

- Renégocier les accords bilatéraux encadrant le Transport international routier (TIR).- Remédier au problème de différentiel de TVA. «Nous achetons le produits à 20% de TVA et on le vend à 14%», explique Mohamed Riahi, président de la Fédération du transport routier aux ports.

Chakib Alj et Mehdi Tazi, candidats respectivement au poste de président et vice-président de la CGEM, ont écouté d’une oreille attentive les interventions des membres de la FNT. 

«Fixons-nous les priorités immédiates et allons au fond des choses. Ne cédons pas au pessimisme. Nous entamons un mandat avec beaucoup d’optimisme. L’économie marocaine a beaucoup de potentiel», a soutenu Chakib Alj.

Son binôme, Mehdi Tazi, a insisté de son côté sur la confiance, érigée en axe central du programme électoral. La confiance, dit-il, est fondamentale pour entreprendre.

Par Wadie El Mouden
Le 21/12/2019 à 10h20