Entreprises publiques. L’Etat puise et épuise

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Revue de presseKiosque360. Cette année, les prévisions de dividendes n’ont pas été atteintes des deux tiers. Et côté Impôt sur les sociétés, on est très loin des réalisations d’il y a deux ans. Les secteurs dans lesquels opèrent les entreprises publiques sont en panne.

Le 23/03/2015 à 08h24

En matière de dividendes versés par les entreprises publiques à l’Etat, la tendance a été à la hausse pendant une longue période, allant de 2006 à 2013. Mais en 2014, les 14 milliards de dirhams prévus initialement dans le budget n’auront été atteints qu’à hauteur de 70%, souligne l’Economiste de ce lundi 23 mars 2015. En effet, l’Etat n’aura reçu que 9,7 milliards de dirhams, alors qu’un an auparavant il profitait de 13,3 milliards de dirhams au titre des dividendes reçus. Pour l’année 2015, la contribution devrait encore baisser. Le quotidien dresse un autre constat, étroitement lié au précédent, puisqu’il dépend du résultat des entreprises. C’est celui de la contribution au titre de l’Impôt sur les sociétés. Il est en effet passé de 6,2 milliards de dirhams en 2012 à un prévisionnel de 2,7 milliards en 2014, soit 56,5% de moins. La baisse concerne plusieurs entreprises ou établissements, mais elle est plus forte chez l’OCP, l’ONDA, l’ONEE, Marsa Maroc ou encore l’ANRT, souligne le quotidien.

Secteurs en difficultéIl faut dire que les gros contributeurs de l’Etat ne sont pas très nombreux, même si le portefeuille de participations publiques compte des centaines d’entreprises. L’Economiste rappelle qu’en 2014, deux entreprises ou établissements publics, à savoir l'OCP et la Conservation foncière, ont assuré plus de la moitié des recettes perçues par l’Etat-actionnaire. Et elles sont juste cinq, dont Maroc Telelcom, à verser 80% des dividendes. Or, on est loin de l’embellie des années précédentes, pour la plupart de ces entreprises, pour des raisons essentiellement conjoncturelles. Les cours des phosphates ont subi un net repli. Le secteur immobilier a également connu un ralentissement, voire une baisse des transactions. Quant à Maroc Telecom, il connaît un net repli de son résultat sur ces dernières années. Le renforcement de la concurrence a fait que son bénéfice est passé de plus de 9,5 milliards de dirhams, il y a six ans à moins de 6 milliards aujourd’hui.

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 23/03/2015 à 08h24