FMI: des prévisions pessimistes pour l’économie marocaine

Revue de presseKiosque360. Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit un net fléchissement, en 2020, de l’économie marocaine, qui reprendra cependant son souffle en 2021.

Le 14/04/2020 à 20h54

Des prévisions pessimistes pour le Maroc. Dans son dernier rapport sur les perspectives de l’économie mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) prévoit un net fléchissement, en 2020, de l’économie marocaine qui, cependant, reprendra son souffle en 2021, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition du 15 avril.

La croissance devrait ainsi baisser de 3,7% en 2020. Le taux de chômage devrait par ailleurs s’accentuer pour atteindre les 12,5% d’ici la fin de l’année. Ces projections tiennent compte de la crise sanitaire qui sévit au niveau mondial et frappe le Maroc depuis mars dernier. Compte tenu de cette situation exceptionnelle et de la chute fulgurante des prix du pétrole, le FMI a revu toutes ses prévisions, dressant un tableau morose de ce que pourrait devenir l’économie internationale.

Dans la zone MENA, le FMI table sur une contraction de 3,3% en 2020. Il s’agira de la plus faible performance économique enregistrée dans le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord depuis plus de quatre décennies. «A l’exception de l’Egypte, tous les autres pays arabes, avec en tête l’Arabie saoudite, poids lourd de la région et de l’OPEP, verront leur économie s’enfoncer cette année», relève le FMI qui précise que «la détérioration rapide des perspectives économiques mondiales due à la propagation de l’épidémie et la rupture de l’accord entre pays producteurs de pétrole ont pesé lourdement sur les prix des matières premières».

La détérioration de l’économie mondiale, en ce contexte de crise, se traduirait par une régression de 3%, soit une forte contraction comparativement à celle enregistrée entre 2008-2009. Dans ses prévisions, le FMI indique que la crise sanitaire due à la propagation du Covid-19 devra être traitée en deux phases, à savoir celle du confinement et de la stabilisation, puis celle de la reprise. Une reprise partielle est prévue pour 2021, avec des taux de croissance supérieurs à la normale. Mais le niveau du PIB restera inférieur à la tendance antérieure au virus, avec une incertitude considérable quant à la force du rebond.

Par Fayçal Ismaili
Le 14/04/2020 à 20h54