FMI: le Maroc sollicitera-t-il la reconduction de la ligne de précaution et de liquidité?

Mohamed Boussaid avec le Président de la Banque Mondiale et Ségolène Royal en marge des réunions tenues à Washington.

Mohamed Boussaid avec le Président de la Banque Mondiale et Ségolène Royal en marge des réunions tenues à Washington. . DR

En marge de sa participation aux réunions du FMI et de la Banque mondiale à Washington, le ministre de l'Economie est des finances a laissé entendre que le Maroc allait reconduire sa Ligne de Précaution et de Liquidité pour un montant de 5 milliards de dollars.

Le 18/04/2016 à 12h46

Le Maroc va de nouveau solliciter le Fonds monétaires internationale pour une Ligne de Précaution et de Liquidité (LPL). C’est en tout cas ce que rapportent des sources médiatiques internationales en marge de la participation de Mohamed Boussaid, ministre de l’Economie et des finances, aux réunions du FMI et de la Banque Mondiale à Washington en fin de semaine écoulée.

Ce dernier aurait en effet déclaré que le Maroc "envisage sérieusement" de reconduire la LPL, celle dont il bénéficie actuellement arrivant à échéance en juin prochain.

Une fois encore, le Maroc devrait solliciter 5 milliards de dollars, soit le même niveau que celui de la ligne en cours. En 2012, pour sa première LPL, le Maroc avait bénéficé d’une garantie de 6,2 milliards de dollars, mais aucune des deux lignes n’avait finalement été «tirée». C'est le même scénario qui est prévu en cas de reconduction en juin prochain.

Pour rappel, le Maroc avait fait appel à la LPL du FMI lorsqu’il subissait une forte pression au niveau de sa balance de paiement, avec notamment une chute de ses réserves en devise. Depuis, la situation a bien changé et le royaume est passé d’une réserve de 3 mois d'importation environ en 2012 à plus de 7 mois aujourd’hui. Les dernières perspectives annoncées par la Banque centrale prévoient même la poursuite de cette amélioration en 2016 et 2017.

La LPL est un instrument de soutien du FMI qui a été mis en place en 2011 de manière à répondre plus souplement aux besoins en liquidités de pays membres qui affichent des paramètres économiques fondamentaux solides et de bons antécédents en matière d'exécution de la politique économique, mais qui restent vulnérables aux aléas conjoncturels.

Par Younès Tantaoui
Le 18/04/2016 à 12h46