Fours électriques: ouverture d’une enquête antidumping sur les importations en provenance de Turquie

Un four électrique mobile, objet de l'enquête antidumping ouverte par le ministère de l'Industrie et du Commerce sur les importations en provenance de Turquie.

Suite à l’examen d’une requête déposée par les sociétés Deha Electromenager et Sultangaz, qui représentent 100% de la production nationale de fours électriques, le ministère de l’Industrie et du Commerce annonce l’ouverture d’une enquête antidumping sur les importations en provenance de Turquie.

Le 30/08/2023 à 14h44

Le ministère de l’Industrie et du Commerce s’intéresse à l’importation des fours électriques originaires de Turquie. Le département de Ryad Mezzour annonce l’ouverture, à partir de ce mercredi 30 août, d’une enquête antidumping sur cette famille de produits.

La décision a été prise suite à l’examen d’une requête déposée par les sociétés Deha Electromenager et Sultangaz, qui représentent elles deux 100% de la production nationale. Dans leur demande, les deux entreprises demandent l’application de mesures antidumping sur l’importation des fours électriques mobiles et non encastrables d’une capacité de 70 litres.

Dans son avis, le ministère a indiqué que les éléments et documents contenus dans la plainte sont objectifs et suffisamment documentés pour justifier l’ouverture d’une enquête antidumping.

Selon l’institution, la pratique de dumping a été constatée après une comparaison entre la valeur normale moyenne au stade «sortie usine» et le prix à l’export à destination du Maroc. «Les données de la requête montrent que la marge de dumping calculée dépasse largement le niveau de minimis de 2%», explique-t-elle.

Pis, à en croire le ministère, les importations des fours électriques turcs ont été la cause directe de la dégradation de la situation de la branche de production nationale, «notamment pour les quantités vendues, la part de marché et les bénéfices de l’industrie nationale».

L’enquête, qui s’étalera sur 12 mois, étudiera les pratiques de dumping entre le 1er juillet 2022 et le 30 juin 2023. Une durée qui pourrait être portée à 18 mois si des circonstances spéciales le justifient. «Des mesures provisoires peuvent être imposées si les conditions sont réunies, sur la base d’un rapport préliminaire de l’enquête», précise-t-on.

Par Elimane Sembène
Le 30/08/2023 à 14h44