France: la ruée vers le bio

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Revue de presseKiosque360. Désormais, une ferme française sur dix est bio. En plein essor, le marché des produits biologiques a bondi de 15,7 %, à 9,7 milliards d'euros.

Le 04/06/2019 à 21h07

L'année 2018 a été exceptionnelle pour le bio. Et ce, à tous les niveaux. Avec deux millions d'hectares cultivés en bio (+17 %), la France a franchi un nouveau cap, selon l'agence Bio. C'est ce qu'on peut lire dans un article publié sur le site lesechos.fr.

Une exploitation sur dix (41.623 fermes) est ainsi classée. Les produits ne sont pas tout de suite considérés comme bio. Il s'écoule deux à trois ans entre l'adoption des méthodes de culture ou d'élevage bio et la possibilité d'étiqueter les produits ainsi. En 2018, 5.000 exploitations (+12 %) ont rejoint la famille bio, mais 1.600 en sont sorties.

Stimulées par la demande, les productions de légumes ont fortement progressé (+24 %), mais aussi celles de fruits (+20 %) et de vigne bio (+20 %). Les fruits à noyaux, pêches et prunes ont augmenté de façon spectaculaire. Dans le cas de la vigne, on constate aussi une libération des esprits. Beaucoup de grands vins étaient produits, selon les critères bio voire en biodynamie, sans se déclarer comme tels. Désormais, ils l'affichent et on trouve ainsi des bouteilles porteuses d'un double signe de qualité.

Au rayon crémerie, beaucoup de changement aussi. Les cheptels de brebis et de vaches laitières bio connaissent une hausse à deux chiffres. Les élevages bio de poules pondeuses ont bondi de 31% en 2018, permettant de répondre à la demande. Sur la période, 28% des oeufs achetés dans la grande distribution ont été bio. Les poulets de chair ont progressé aussi (+13,6%), mais représentent une très faible part de l'ensemble (1,6%). Même constat pour les truies (+20%), si bien que le marché français de la charcuterie-salaison reste tributaire des importations.

Au total, le marché du bio a bondi de 15,7% à 9,7 milliards d'euros en 2018. Ce qui correspond à 5% des dépenses alimentaires des Français. La grande distribution s'y taille la part du lion avec la moitié des ventes.

Par Fayçal Ismaili
Le 04/06/2019 à 21h07